Serial violeur

Michel Teuler

ChroniquePour moi, la musique de Saad Lamjarred, c’est caca. Sa vie privée semble être caca, aussi.

Le 14/02/2019 à 10h59

Saad Lamjarred? Avant ces multiples accusations pour viols dont il fait actuellement l’objet, si je subodorais son existence, elle m’indifférait totalement.

Entre la musique que propose Saad Lamjarred et l’idée de ce que fut mon premier bavoir, pour moi il n’y a pas une grande différence.

Je m’en fous, mais à un point…

Il est évident que je débarque d’une autre galaxie, et quand il m’arrivait, dans un taxi de Casa, d’entendre ses vocalises, un étrange phénomène se produisait: mon oreille se barrait.

Attention, que les choses soient claires: mon oreille se barre aussi, je me retrouve ailleurs, dans les nuages de mes pensées, quand je me retrouve face à du Justin Bieber (c’est qui, çui-là, déjà?) ou du Francis Cabrel (pardon Francis, mais tu m’indiffères pareil, malgré tous mes efforts, mon oreille s’en va dès la seconde strophe).

Question de sensibilité. D’amour de la qualité.

Je n’ai pas, je n’aurai jamais vraiment des goûts grand public.

Appelez donc ça du snobisme, si vous voulez.

J’avais donc vaguement entendu parler de cette pop star marocaine, et je savais, certes, qu’il faisait des ravages parmi la gent féminine, qu’elles étaient toutes amoureuses de lui, et patati, et patata, et patin couffin.

Pour moi, la musique de Saad Lamjarred, c’est caca. Sa vie privée semble être caca, aussi.

Deux accusations pour viols, deux affaires actuellement jugées dans deux tribunaux de France.

Au Maroc, deux témoignages de deux jeunes femmes qui n’ont pu porter plainte. Selon TF1 (que je ne regarde pas non plus, jamais, et je m’en porte comme un charme), dimanche dernier, l’une de ces deux victimes en a été dissuadée par sa famille, l’autre par les policiers du commissariat casablancais où elle s'était adressée. 

Aux Etats-Unis, une autre plainte voici quelques années, qui a été entre-temps retirée, au pays du dollar.

Les témoignages apportés par quatre de ces victimes (toujours présumées, à l’écriture de ces lignes) sont glaçants, font froid dans le dos.

Les fans sont encore nombreux à croire mordicus avoir affaire à un jeune homme charmant, bien sous tous rapports.

La vérité n'est certainement pas celle-là.

Parents de Saad Lamjarred, je ne vous connais pas non plus, puisque je vous dis que je débarque d’une autre galaxie.

Il paraît que vous êtes, que vous avez été des stars.

Ok, très bien.

Monsieur son père dont j’ai oublié le nom (eh oui), vous avez déclaré être «fier» de votre rejeton, lorsqu’il a sorti son dernier single, toujours sous le coup de deux accusations pour viols en France, un single dont je n’ai pas retenu le titre.

J’ai survolé ce titre de presse, je me suis dit que mon métier me mettait parfois face à de l’abject. De l’innommable, du maladif.

Il vaut mieux que je ne m’intéresse pas de trop près à vous tous, vous trois. Tout ça ne m’a pas l’air joli-joli…

Ça risque de faire très mal, si ça devient le cas.

Mais un conseil: de la retenue.

Et soignez-vous. D’urgence.

Il est évident que vous êtes, tant le père que le fils, dans le déni d’une maladie psychique.

PS. Et joyeuse Saint-Valentin, puisque nous sommes un 14 février… N’oubliez pas que le respect est à la base de toute relation saine dans un couple, qu’il soit éphémère ou se bâtisse dans la durée.

Par Mouna Lahrech
Le 14/02/2019 à 10h59