Casablanca: l’histoire du théâtre marocain passée au crible

Brahim Taougar - Le360

Plusieurs chercheurs se sont attelés, ce samedi 4 février à la médiathèque de la mosquée Hassan II à Casablanca, à décortiquer et à passer au peigne-fin l’histoire du théâtre au Maroc, durant une conférence intitulée "théâtre marocain, modèles et figures".

Le 05/02/2017 à 17h25

Plusieurs chercheurs dont Ahmed Massaya ont mis l’accent, lors de cette rencontre qui s'est déroulée à la médiathèque de la Mosquée Hassan II, sur les expériences riches et multiples ayant marqué de leur empreinte la scène théâtrale nationale. Le chercheur, Rachid Bennani, a rappelé, dans un exposé intitulé "Les moments oubliés du théâtre casablancais" que les débuts de cet art dans le royaume remontent aux années quarante et cinquante du siècle dernier.

Cette époque était riche et avait constitué le point de départ d'un théâtre national qui reflétait largement les événements politiques et sociaux, a-t-il estimé, ajoutant qu'elle avait été également marquée par l’apparition de nouvelles formes d'expression sur scène et de spectacles. De son côté, le critique, Ahmed Masaya, a axé sa présentation, consacrée au théâtre des jeunes, sur le théâtre marocain contemporain ayant fait ses débuts à l'époque du Protectorat, avant de passer par plusieurs étapes couronnées par l'émergence de productions théâtrales.

Selon M. Mesaya, les années 80 se sont distinguées par l’apparition d’une nouvelle génération avec la mise en place de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle (ISADAC), ainsi que par une batterie de mesures en faveur du théâtre national, relevant que ces actions ont insufflé une nouvelle dynamique à cet art.

Il a cité, à titre d’exemple, les subventions accordées aux troupes théâtrales par le ministère de la Culture, la couverture médicale et l'établissement d'une carte professionnelle au profit des artistes. L’universitaire, Hassan Habibi, a consacré son intervention à feu Taib Seddiki qu'il considère comme "l’un des pionniers du théâtre national". M. Habibi a rappelé, dans son exposé intitulé "La dynamique de la langue visuelle dans le théâtre", que feu Taib Seddiki avait également largement contribué à l’enrichissement des formes de spectacle à l'échelle du monde arabe et n'avait épargné aucun effort dans le but d'encourager et de promouvoir une exploitation et une mutualisation du patrimoine culturel, en particulier dans l'art dramatique.

Le 05/02/2017 à 17h25