Dina Bensaïd et Eloïse Bella Kohn inaugurent le festival des Alizés

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Le "Yadaïn piano duo", formé des pianistes Dina Bensaïd et d’Eloïse Bella Kohn, a offert au public vendredi, à Dar Souiri à Essaouira, un programme rempli de douceur et synonyme de convergence entre les peuples dans le cadre de la 17è édition du Festival du Printemps musical des Alizés.

Le 29/04/2017 à 21h43

Le mélomane ne peut que rester étourdi devant la grande homogénéité qui unit ces deux pianistes au talent incontestable.

Très attendu, le "Yadaïn piano duo" a fait le choix d’un répertoire original autour de l’enfance avec des morceaux éternels de Robert Schumann (1886-1963), Gabriel Fauré (1845-1924) et Camille Saint-Saëns (1835-1921).

Les deux pianistes ont fondé le duo afin de transmettre une image de dialogue entre les cultures juives et musulmanes.

"Yadaïn" est un mot qui signifie "les deux mains", en hébreu comme en arabe. Ce sont les mains du pianiste sur le clavier, mais aussi des mains qui se tendent l’une vers l’autre.

En Effet, Eloïse Bella Kohn et Dina Bensaïd, l’une de culture juive, l’autre de culture musulmane, se sont rencontrées lors de leurs études au Conservatoire national supérieur de musique de Paris où elles ont développé une amitié et une véritable affinité musicale.

Elles souhaitent passer un message d’écoute, de dialogue, et de respect. En partageant la même scène, elles entendent mettre en valeur les points communs de deux cultures qui se ressemblent.

Le public avait rendez-vous aussi ce vendredi avec le quatuor Hanson, qui grâce à leur maîtrise du répertoire fondateur du Quatuor à corde, et en particulier des quatuors de J.Haydn, il se forge une identité de discours où intelligence et humour se mêlent à la finesse et à la sensibilité de leur jeu.

Autre moment phare de cette 2ème journée du festival qui ne finit pas de surprendre les mélomanes: l’Orchestre philarmonique du Maroc (OPM) dirigé par Oliver Holt a proposé une version de concert de "Carmen", l’opéra de Bizet, spécialement réadapté pour Essaouira, avec la participation de musiciens de l’Orchestre symphonique de Guangzhou.

Cette grande première a donné encore plus de profondeur et de relief à cette universalité de la musique à laquelle, depuis 17 ans, le Printemps des Alizés a choisi de s’identifier.

Créé en 2001 par l’Association Essaouira Mogador, ce rendez-vous musical a pour habitude de mettre sur le devant de la scène "la musique de chambre" et "l’art lyrique".

Le 29/04/2017 à 21h43