Le réalisateur Faouzi Bensaidi à l'honneur à l’ambassade du Maroc en France

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Le réalisateur, scénariste et acteur marocain Faouzi Bensaidi a été à l'honneur, mercredi soir, à l'ambassade du Maroc à Paris, où un hommage appuyé a été rendu à son talent et à son brillant parcours.

Le 12/04/2018 à 11h18

Dans un débat à bâtons rompus avec un auditoire fait d'intellectuels marocains et français, de cinéastes, d'écrivains, de journalistes et d'amoureux du cinéma, le réalisateur est longuement revenu sur sa passion pour le cinéma, sur sa carrière de cinéaste mais aussi de scénariste et d'acteur et sur ses courts et longs métrages.

Lors de ce débat, animé par la critique de cinéma et journaliste, Catherine Ruelle, le dernier film de Bensaidi "Volubilis", qui vient de sortir dans les salles au Maroc, a particulièrement suscité l’intérêt de l'assistance.

Sélectionné à la Mostra de Venise dans la section "Venice Day", ce long métrage a été récompensé d’un Tanit de bronze lors des Journées cinématographiques de Carthage et a raflé 7 prix lors de la 19ème édition du festival national du film de Tanger.

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa a salué le brillant parcours de Faouzi Bensaidi qui, a-t-il dit, fait honneur à son pays le Maroc, auquel le réalisateur reste attaché en dépit du fait qu'il vive en France.

Grâce à son talent et à sa double culture, Bensaidi a porté haut le cinéma marocain, s'est félicité le diplomate qui a, ensuite, passé en revue le riche parcours du réalisateur.

Bensaidi a, pour sa part, rendu hommage à la nouvelle génération de cinéastes marocains qui, à la faveur de l’impulsion donnée par les pouvoirs publics au 7ème art auquel de nombreux festivals sont dédiés, dont celui de Marrakech, ont réussi à s’imposer et à créer un nouveau mouvement.

"Le Maroc a été une chance pour nous et nous avons été une chance pour le Maroc", a-t-il affirmé.

Dans une déclaration à la MAP, Faouzi Bensaidi s’est réjoui que le cinéma marocain traverse actuellement une période "assez bénie". "Nous avons un système d'aide qui fonctionne bien, des écoles de cinéma, une cinémathèque à Tanger et de nombreux festivals dont certains très connus", a-t-il dit en se félicitant qu'"un mouvement extrêmement positif" existe désormais.

Ceci n'empêche pas de dire qu'il y a un travail à faire sur la qualité des films, a-t-il toutefois observé.

"Je ne veux pas dire que tous les films doivent être pointus mais nous avons besoin de films soignés, avec une ambition artistique", a-t-il affirmé en plaidant notamment aussi pour l’ouverture de davantage de salles de cinéma.

Le réalisateur a relevé, par ailleurs, qu'il y a un public à reconquérir parce qu'"aujourd'hui il n’y a pas de filtres" et d'institutions qui "forment", à l'instar des ciné-clubs, des salles d'art et d'essai et des réseaux de distribution.

"Le public est livré à lui-même et il est difficile dans la masse de films proposés de choisir et de se cultiver avec plaisir en regardant un film", a-t-il fait remarquer.

Le débat organisé avec Fouazi Bensaidi s'inscrit dans le cadre des "Mercredis de l'ambassade", des rendez-vous qui constituent un espace de réflexion, d'échange sur des thématiques diverses ayant trait au Maroc et aux relations maroco-françaises.

Le 12/04/2018 à 11h18