Mawazine 2017. Les chants des îles du monde entier vont résonner au Chellah

Lors de l'édition 2016.

Lors de l'édition 2016. . Dr

Le site mythique du Chellah à Rabat accueillera une programmation qui célèbre les musiques du bout du monde, de La Réunion à Ilha Grande en passant par Marmara et la Martinique à partir du 13 mai.

Le 18/04/2017 à 13h00

Le concert d’ouverture de la scène du Chellah verra se produire samedi 13 mai la chanteuse Chypriote Vakia Stavrou qui porte dans sa musique un héritage de sonorités et de couleurs chaudes qui rappellent son origine : la Méditerranée.

Considérée comme une voix envoûtante et déchirante par la presse, Vakia a un timbre qui ne peut être décrit en quelques mots. Meilleure révélation de la chanson world, elle enchaîne les concerts et les sorties d‘albums et signe de nombreux titres originaux. Son univers musical mélange le fado, la chanson grecque, la nouvelle vague et le jazz.

Le lendemain, dimanche 14 mai, Justin Vali de Madagascar All Stars offrira une performance inédite de la valiha, une cithare tubulaire en bambou emblématique de la grande île et dont il est un virtuose. Sa sonorité résonne comme un mélange de harpe, de kora et de clavecin. Ambassadeur de la musique malgache, Justin sillonne les scènes du monde et se produit aux côtés des plus grands, comme Peter Gabriel. Il a collaboré avec la chanteuse Kate Bush ou l’accordéoniste basque Kepa Junkera. Pour ce concert exceptionnel, Justin Vali a invité cinq musiciens maîtrisant toute la richesse des styles musicaux de Madagascar. Il sera entre autre accompagné par Régis Gizavo, le maître de l’accordéon malgache. Justin Vali est Grand Prix de la Sacem 2006 pour les musiques traditionnelles.

© Copyright : DR

Lundi 15 mai, la formation Maqâm Roads, composée du chanteur turc Aburrahman Tarikci et le violoniste tunisien Zied Zouari, initiera le public aux différents univers du Maqâm dans le contexte de l’île de Marmara, creuset des effluves musicales venues d’ailleurs : Tba’ de Tunisie, Raga d’Inde, Gnawa du Maroc… Fil conducteur qui permet de faire dialoguer ces différentes traditions musicales, le Maqâm raconte la réminiscence d’un chant ancestral à travers des rythmes contemporains. Un récit hors du commun et qui se ressource en permanence par le voyage.

Chicuelo & Marco Mezquida, venus des Baléares, proposeront mardi 16 mai la réunion de deux personnalités artistiques dans un mélange marqué par l’authenticité, l’admiration mutuelle et une dévotion complète à la musique. Marco Mezquida est un musicien complet, légendaire. Créateur d’un style pianistique unique, il s’imprègne et se nourrit dans la diversité. Juan Gómez “Chicuelo” est quant à lui un des guitaristes les plus importants du flamenco et l’un des compositeurs les plus productifs et originaux de ces dernières générations. Il a partagé la scène avec des musiciens, comme Chano Domínguez, et collaboré avec la pianiste Maria João Pires.

Mercredi 17 mai, Agathe Iracema, originaire d’Ilha Grande au Brésil, déclarera son amour pour le jazz et la musique brésilienne. Cette chanteuse franco-brésilienne lumineuse se situe quelque part entre Billie Holiday,pour l’intériorité de son chant, et Tania Maria, pour son énergie joyeuse et son sens du rythme. Sur scène, par-delà l’enchantement de ses qualités vocales et le timbre de sa voix, la jeune femme impressionne par sa présence rayonnante. Son répertoire voyage des précurseurs de la bossa nova aux rythmes contemporains, à travers les compositions de son père qui ont bercé son enfance : un magnifique périple au cœur de ses racines brésiliennes.

Par la suite, jeudi 18 mai, c’est Stella Gonis, chanteuse, danseuse et tanbouyée de Bèlè, une musique traditionnelle de Martinique, qui bercera les festivaliers par ses rythmes ancestraux. Sa voix riche, généreuse et puissante lui a permis de sillonner les Caraïbes et la France avec Lé Béloka, Tambou Bô Kannal, Racinn Nwel et Éric Virgal. En parallèle, elle enseigne la musique et les danses traditionnelles à la Maison du Bèlè en Martinique.

Vendredi 19 mai, c’est La Réunion qui sera à l’honneur avec Saodaj’, un groupe emblématique de la nouvelle génération d’artistes ayant repris le flambeau du brûlant maloya. La formation place ainsi les voix cristallines de ses membres et l’impétueux rythme ternaire ilien dans le grand concert des musiques mondiales. Jeune quintet voyageur nourri d’influences australes, ouest-africaines et européennes, Saodaj’ surprend par la maturité de sa fusion acoustique, fidèle à son histoire et à ses ancêtres, tout en étant ouvert aux hybridations. Le groupe a été lauréat des Voix de l’Océan Indien, catégorie “meilleur groupe musiques du monde 2015.”

Pour la soirée de clôture de la scène du Chellah, samedi 20 mai, c’est au Cap Vert qu’Elida Almeida nous donnera rendez-vous. À 23 ans, la chanteuse conjure le sort d’une enfance difficile par des compositions lumineuses baignées de mélodies folk et teintées des rythmes de l’île de Santiago : batuque, funana et morna. A son écoute, le charme opère instantanément, porté par la sincérité de sa voix et l’immédiateté de son propos.

Informations :16e Festival Mawazine-Rythmes du Monde du 12 au 20 mai 2017.

Vakia Stavrou se produira sur la scène Chellah le samedi 13 mai 2017Justin Vali se produira sur la scène Chellah le dimanche 14 mai 2017Maqâm Roads se produira sur la scène Chellah le lundi 15 mai 2017Chicuelo & Marco Mezquida se produiront sur la scène Chellah le mardi 16 mai 2017Agathe Iracema se produira sur la scène Chellah le mercredi 17 mai 2017Stella Gonis se produira sur la scène Chellah le jeudi 18 mai 2017Saodaj se produira sur la scène Chellah le vendredi 19 mai 2017Elida Almeida se produira sur la scène Chellah le samedi 20 mai 2017

Par Khalil Ibrahimi
Le 18/04/2017 à 13h00