Raïss Hmad Amentag tire sa révérence à l’âge de 88 ans

Le360

L'un des derniers monstres de la chanson amazighe est décédé. Raïss Hmad Amentag a tiré sa révérence ce mardi 24 novembre à Dcheira dans le Souss. Brahim El Mazned, le directeur artistique de Timitar témoigne.

Le 24/11/2015 à 17h34

Raïss Hmad Amentag, l'un des chantres de la musique amazighe dans le Souss, s'est éteint ce mardi 24 novembre à Dcheira, à l'âge de 88 ans. « L'un des derniers montres de la chanson amazighe nous a quittés. Il fait partie d’une des écoles les plus garantes de la belle tradition des rwayess ». Ainsi témoigne Brahim El Mazned le directeur du Festival Timitar Rythmes du monde. « Je viens tout juste de rentrer de Montréal. J’ai appris la nouvelle à l’aéroport » confie t-il à Le 360.

Né en 1927 dans le douar d'Irguiten (province de Taroudant), le défunt, bercé dès son jeune âge par les sons d'ahwach, a fait un bref passage par l'école coranique avant de prendre goût à la musique, une passion qui l'a très tôt happée en l'emmenant aller faire ses armes ailleurs aux côtés des grands rwaiss de son temps.

Il a commencé sa carrière en jouant à loutar, puis passe au ribab, interprétant au départ les chansons cultes de feu Haj Belaid et de Boubker Azerii, avant de faire la connaissance d'autres chantres de tirrouysa, comme Moulay Mouh, Jama'e Hamdi, Said Achtouk et bien d'autres.

Poète prolifique, compositeur aguerri et interprète d'exception, raïss Amentag a laissé à la postérité un riche répertoire de chansons traitant de l'amour, de la terre, des faits de société, de la spiritualité et bien d'autres sujets, dont "Tadwirit", "Boularyach", "Targa" et "Timouzounine". «Il était à la fois humble et exigeant», témoigne Brahim El Mazned.

Les obsèques sont prévues cet après-midi du mardi 24 novembre après la prière d'Al Asr dans son quartier général à Dcheira.

Par Qods Chabaa
Le 24/11/2015 à 17h34