Aérien. Qatar Airways défie Alitalia en lançant Air...Italy

Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, le 20 février à Colomiers (France).

Le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, le 20 février à Colomiers (France). . AFP

La compagnie italienne Meridiana, détenue à 49% par Qatar Aiways, a annoncé changer son nom en Air Italy avec l'ambition de détrôner sa rivale Alitalia, en proie à de graves difficultés financières.

Le 20/02/2018 à 17h33

"Nous voulons devenir la marque numéro un en Italie et nous avons les moyens pour le faire", a déclaré lundi à Milan le PDG de Qatar Airways, Akbar Al Baker, en annonçant la naissance de la nouvelle compagnie Air Italy. L'ambition du dirigeant étant que ce nouvel entrant dans le paysage aérien italien devienne "le vecteur national pour l'Italie", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse où il a présenté le projet industriel qui doit permettre selon lui d'atteindre cet objectif.

Ce dernier prévoit un renouvellement complet de la flotte de la compagnie, détenue depuis septembre à 49% par Qatar Airways (l'actionnaire majoritaire étant le prince Aga Khan, via Alisarda). L'ex-Meridiana, devenue Air Italy, passera de 11 appareils actuellement en service à 50 dans les trois prochaines années (parmi lesquelles 20 nouveaux Boeing 737 Max 8, dont le premier sera livré en avril, et 30 Boeing 787-8 Dreamliner).

Le réseau sera totalement revu avec l'aéroport de Milan Malpensa comme hub, d'où partiront trois nouvelles liaisons vers New York et Miami (en juin), puis Bangkok (en septembre), la compagnie restant basée à Olbia, en Sardaigne. Le plan prévoit aussi de renforcer les lignes nationales en interconnexion avec Milan depuis Rome, Naples, Palerme ou Catane avec l'objectif de transporter 10 millions de passagers à l'horizon 2022 (contre 2.6 millions actuellement), a précisé l'actuel patron de Meridiana, Francesco Violante.

Le projet d'Air Italy doit s'accompagner de l'embauche de 1.500 personnes au moment où la compagnie nationale Alitalia (détenue à 49% par le groupe d'Abu Dhabi Etihad) est toujours placée sous tutelle après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant la suppression de 1.700 emplois (elle compte 11.500 salariés).

En proie depuis plusieurs années à une grave crise financière, la compagnie nationale a accumulé les pertes face à la concurrence des compagnies à bas coûts et trois groupes ont déposé une offre pour sa reprise partielle ou totale: Lufthansa, le fonds américain Cerberus et Easyjet.

Le 20/02/2018 à 17h33