Auto: vers une détente des taux de crédit au deuxième semestre

Revue de presseKiosque360. Le crédit auto observe une tendance baissière depuis le début de l’année, selon les professionnels. Et la baisse devrait encore s’amplifier au cours du deuxième semestre 2015.

Le 08/05/2015 à 08h14

Selon l’hebdomadaire La Vie Eco, ce constat est confirmé par les concessionnaires de voitures. Le journal souligne que la compétition entre opérateurs dans leur course aux parts de marchés débouche sur des taux qui commencent à 0% pour des opérations spéciales ou pour des clients conventionnés, avant de monter de 7 à 13% pour les financements normaux auprès des banques et de 9 à 13,5% chez les sociétés spécialisées. Cependant, il faut noter que le jeu de la concurrence sur le marché ne favorise pas seul cette baisse observée. On peut également y inclure, sur un plan macro-économique, la baisse du taux directeur de 0,5% en deux temps.

“Grâce à des taux de refinancement en baisse, les sociétés de crédit accèdent à un argent moins cher pour financer les nouvelles productions et les remplacements des anciennes dettes qui arrivent à échéance et répercutent la baisse sur leur clientèle”, explique le DAF d’une société de financement, cité par le journal, ajoutant que les clients qui prévoient de financer leur achat de voiture à crédit vont encore être mieux servis. En effet, selon les professionnels, la baisse des taux sera encore plus prononcée sur le reste de l’année. Selon les explications du directeur d’une société de financement de la place, les sociétés de financement vont lever davantage de fonds au cours du deuxième semestre pour financer la nouvelle production et le remplacement de la dette échue, à des conditions beaucoup plus favorables qu’en 2014, année durant laquelle les émissions de BSF ont culminé à environ 3 milliards de DH contre pas plus de 400 millions de DH en 2013.

Mais cette détente sur les taux pourra vite être éclipsée par la montée en puissance des créances en souffrance, fait remarquer La Vie Eco. En 2014, les sociétés de financement qui font appel à l’épargne publique ont en effet comptabilisé des provisions en nette hausse de 30% par rapport à 2013. Cette dépréciation de la qualité du risque va empêcher les opérateurs de répercuter la détente des taux sur toute la clientèle, soutiennent plusieurs responsables commerciaux. Ces derniers expliquent que l’historique des paiements du client ainsi que sa bonne moralité sont déterminants, car seuls les clients ayant un très bon profil de risque bénéficieront systématiquement de la baisse des taux.

Par Ismail Benbaba
Le 08/05/2015 à 08h14