Autorisations de construire: les dysfonctionnements mis à nu

Chantier d'un immeuble en construction. 

Chantier d'un immeuble en construction.  . Dr

Revue de presseKiosque360. La plateforme électronique Casa Urba permet de déceler les retards accusés à chaque étape du processus d’octroi d’autorisations d’urbanisme. Et les constats sont dans certains cas édifiants.

Le 24/08/2017 à 22h21

Voilà des mois que Casa Urba déballe tous les dysfonctionnements en matière d’octroi d’autorisations d’urbanisme, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du 25 août. En effet, cette plateforme électronique de dépôt, de traitement et de délivrance des permis de construire, au niveau de Casablanca, permet désormais de remonter des chiffres en temps réel sur l’activité de l’ensemble des guichets uniques de l’urbanisme de la région.

Ces dernières semaines, la société gestionnaire de la plateforme, Ribalis, a poussé le reporting plus loin encore en commençant à communiquer sur de nouveaux indicateurs qui pointent encore plus finement les problèmes. Le premier porte sur le retard moyen accusé par les membres des commissions pour émettre leur avis, soit 7 jours. «Si l’on examine le détail des prestations de chaque membre au niveau des différentes préfectures et provinces, l’on tombe sur des délais invraisemblables. Ainsi, les représentants de la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de la Chaouia font subir aux demandeurs pas moins de 73 jours de retard avant de transmettre leur avis», relève Aujourd’hui Le Maroc.

Un autre indicateur non moins intéressant que remonte, désormais, Casa Urba, chiffre le retard moyen sur l’émission de PV de commission. Etant à préciser que ce retard est comptabilisé à partir du 3ème jour suivant la date de la tenue de la commision. Là aussi, les commissions débordent en moyenne de 7 jours sur les délais réglementaires pour livrer leurs décisions. Et là aussi, certaines commissions se distinguent par des records de lenteur. La palme revient, cette fois-ci, à la commission grands projets de Hay Hassani, qui dépasse le délai légal de 21 jours.

Par Fayçal Ismaili
Le 24/08/2017 à 22h21