Banques, assuranes, CMR: les risques systémiques à la loupe

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Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a tenu une réunion à Rabat le 21 décembre courant. Les principaux points d'attention qu'il a soulevés concernent le secteur bancaire et celui des assurances, ainsi que la situation de la CMR qui n'est pas encore sortie d'affaire.

Le 28/12/2016 à 09h28

L’exposition du secteur bancaire au risque de taux d’intérêt, dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché.

C’est là l’une des conclusions majeures à laquelle est parvenue le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques qui a tenu une réunion à Rabat le 21 décembre courant.

Il est vrai que le secteur bancaire préserve un bon niveau de rentabilité et de capitalisation et s’avère résilient aux stress tests simulant des chocs macroéconomiques. Cependant, cela ne doit pas être une raison pour se reposer sur ses lauriers.

Il en est de même pour le secteur des assurances qui, certes, vient de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire. Néanmoins, les exigences à venir; liées au chantier structurant de passage vers un régime prudentiel basé sur les risques, pourraient réduire de manière substantielle ces excédents de marges.

Pour ce qui est de la situation de la Caisse marocaine de retraite, le Comité relève une amélioration de certains indicateurs de risques, notamment sur le plan de l’équilibre technique, grâce à l’enclenchement de la réforme des retraites. Cependant, cette dernière ne permet pour l’instant qu’un gain de cinq à six années dans l’horizon de viabilité. En d’autres termes, les risques pesant sur ce régime continuent d’être une source de préoccupation majeure.

Par Younès Tantaoui
Le 28/12/2016 à 09h28