Banques participatives: certains produits suscitent encore des interrogations

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca. 

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca.  . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Alors que les banques participatives s’apprêtent à faire leur entrée sur le marché, des interrogations subsistent au sujet de certains produits.

Le 21/04/2017 à 01h05

Plus l’architecture de la finance participative se précise, et plus les interrogations se font persistantes. Alors que tout le monde attend le lancement effectif des banques participatives, plusieurs questions continuent, en effet, de tarauder l’esprit des professionnels. Il s’agit notamment de la réglementation en l’état actuel et des produits participatifs à proposer par les banques, notamment la Mourabaha.

En effet, affirme La Vie Eco qui revient sur le sujet dans son édition de ce 21 avril, si l’on applique strictement la réglementation actuelle, le moindre contrat pourrait nécessiter jusqu’à un an avant le déblocage du financement pour le client. L’hebdomadaire économique rappelle qu’il y a quelques semaines, des commissions ont été mises en place par Bank Al-Maghrib et les futures banques participatives pour plancher sur l’élaboration des contrats-types qui régiront les financements proposés sur ce nouveau marché.

La Vie Eco précise encore que des consultants sollicités par certains opérateurs de la place attirent, depuis quelques semaines, l’attention sur les complications liées aux contrat Mourabaha et Ijara, qui devraient être les produits les plus demandés sur le marché. Il faut savoir que la circulaire de Bank Al-Maghrib, publiée récemment au Bulletin officiel pour fixer les caractéristiques techniques et les modalités de présentation à la clientèle des produits participatifs, stipule que la propriété du bien dans le cadre du contrat Mourabaha est transférée à travers la conclusion du contrat et l’appropriation effective du bien.

La Vie Eco explique que, selon les textes, l’on ne devient propriétaire dans le cadre de la Moubaraha qu’à partir du moment où cela est inscrit sur le titre foncier. Il s’agit d’une longue démarche, note le journal, ajoutant que, dans le cas type d’un bien immobilier neuf grevé d’une hypothèque liée au financement à crédit de son promoteur immobilier, la banque doit, avant d’acquérir ce bien, attendre l’obtention par le développeur de la mainlevée sur son programme.

Et toute la procédure peut prendre, dans le meilleur des cas, 6 mois, les procédures étant longues. L’hebdomadaire fait remarquer qu’au vu des longs délais, le client pourrait au final se désister, laissant ainsi la banque avec le bien déjà acheté sur les bras. Cependant, une partie des opérateurs pense que ces diverses interrogations constituent un faux débat, et qu’il n’y a aucune crainte avérée.

Par Ismail Benbaba
Le 21/04/2017 à 01h05