Boeing. Les Dreamliners de la RAM ne sont pas concernés par les problèmes des moteurs

Les autorités des Etats-Unis ont demandé à Boeing d’effectuer des réparations urgentes sur son 787 Dreamliner à cause de moteurs susceptibles de s’éteindre en plein vol. Les Dreamliners de la RAM ne sont pas concernés selon un responsable du transporteur national.

Le 25/04/2016 à 17h02

Les Dreamliners de la RAM ne sont pas concernés par le rappel de dizaines d’avions auquel l’avionneur Boeing a été obligé de se soumettre par les autorités américaines à cause de moteurs (General Electric) susceptibles de s’arrêter en plein vol et donc de déboucher sur des catastrophes aux conséquences très lourdes.

Selon les explications qui nous ont été fournies par une source autorisée à la RAM, les deux Dreamliners de la compagnie nationale ne sont pas concernés par le rappel de Boeing vu qu’ils sont équipés de moteurs qui ne font pas partie de la catégorie incriminée par les autorités américaines.

La RAM dispose de deux Dreamliners (B 787-8) réceptionnés respectivement en janvier et avril 2015. Ces deux appareils sont utilisés pour les longs courriers et assurent la liaison entre le Maroc et l’Amérique du Nord (USA et Canada) et entre le royaume et le Qatar.

D’une capacité de 274 sièges (dont 18 en classe Business), la RAM réceptionnera deux autres appareils courant 2016 et un cinquième en 2017.

Les Dreamliners font couler beaucoup d’encre depuis que les autorités américaines ont enjoint à Boeing d'effectuer une modification «urgente» sur des moteurs General Electric (GE) équipant des appareils 787 car ces moteurs sont susceptibles de s'arrêter en plein vol.

Une injonction qui fait suite à plusieurs incidents graves, le dernier s’étant produit le 29 janvier sur un vol Japan Airlines reliant Vancouver à Tokyo. Alors que l’appareil se trouvait à 20.000 pieds (6.000 mètres d’altitude), l’un de ses moteurs s’est arrêté.L’équipage ne peut pas le redémarrer mais arrive tout de même à se poser avec son second et seul moteur fonctionnel.

Trois mois plus tard, l’agence de sûreté aérienne (FAA) souligne que "l’éventualité d’une panne en plein vol des deux moteurs pour le même problème est une question de sécurité urgente". Le moteur mis en cause, le «GEnx-1B PIP2», est construit par General Electric.

Cette consigne de la FAA concerne 43 avions aux Etats-Unis. Il existe également 176 appareils 787 appartenant à 29 compagnies aériennes à travers le monde qui sont équipés de ce modèle de réacteur.

La modification doit être effectuée d'ici septembre, a précisé Rick Kennedy, un porte-parole de GE, qui fabrique ces moteurs.

Boeing assure que déjà 40 avions ont été réparés. L’avionneur a également voulu rassurer en expliquant que le problème n’intervenait qu’en basse altitude et en hiver. Ce qui laisse suffisamment de temps à General Electric qui précise que les moteurs seront tous corrigés d’ici septembre.

De son côté, l’enquête de la Japan Airlines avait conclu qu’une accumulation de glace dans les aubes avait créé des frottements à l’origine de l’extinction du moteur en vol.

Ce n’est pas la première fois que le 787 baptisé Dreamliner connaît des difficultés. Lors de son lancement début 2013, des problèmes de batteries étaient apparus et avaient conduit les autorités internationales à en geler l’exploitation pendant plusieurs mois.

Par Driss Douad et Mohammed Boudarham
Le 25/04/2016 à 17h02