Brahim Zniber se paie Marie Brizard

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Via son groupe Diana Holding, le roi des vins marocains est devenu l’actionnaire de référence du groupe français de spiritueux Belvédère, connu entre autres pour sa liqueur Marie Brizard.

Le 07/10/2014 à 08h30

Le Domaine Zniber s’agrandit et se lance dans la croissance externe hors du terroir marocain. Son groupe Diana Holding a avisé en fin de semaine dernière, l’Autorité des marchés financier (AMF) française, du franchissement de seuil de 10% dans le capital du groupe de spiritueux Belvédère, détenant dans son portefeuille plusieurs marques célèbres: la vodka Sobieski, le whisky William Peel ou encore la liqueur Marie Brizard. Brahim Zniber devient ainsi l’actionnaire de référence, en contrôlant 13,14% du capital, de cette société cotée à l’Euronext Paris. Et les ambitions de Diana Holding ne s’arrêtent pas là. Dans sa déclaration d’intention auprès de l’AMF, le groupe industriel marocain signale qu’il “envisage de poursuivre ses acquisitions d'actions Belvédère, en fonction des conditions du marché, notamment pour conforter sa position d'actionnaire de référence » et qu’il n’exclut pas de prendre le contrôle de la société sans pour autant franchir un seuil en capital ou en droits de vote qui l'obligerait à déposer une OPA.

Dans le même courrier adressé à l’équivalent français du CDVM, on apprend que Rita Zniber (épouse de Brahim Zniber et PDG de Diana Hoding) a déjà été nommée administrateur de Belvédère lors de l’assemblée générale du 16 septembre et que Diana Holding requiert un second siège au conseil d’administration. Le courrier signale également que «les acquisitions ont été financées grâce à un financement bancaire de long terme, garanti par les fonds propres ainsi que certains actifs du Groupe Diana Holding » et que le groupe marocain «en tant qu'acteur professionnel présent notamment dans le domaine viticole, envisage d’instaurer un partenariat industriel et commercial avec la société Belvédère, de façon à développer toutes les synergies possibles».

Selon Le Monde qui a fait écho de cette acquisition, Belvédère était en proie depuis quelques années à une bataille entre créanciers et dirigeants. «L'arrivée de cet actionnaire intervient quasiment un an après le départ du capital du fonds d'investissement américain Oaktree. Ce fonds avait un temps pris le contrôle de Belvédère, à l'issue d'une bataille acharnée qui avait duré près de quatre ans, entre les créanciers de l'entreprise et ses dirigeants”, peut-on lire sur le site du quotidien français.

Par Fahd Iraqi
Le 07/10/2014 à 08h30