Brevets. Les laboratoires contre l’accord OMPIC-OEB

DR

Revue de presseKiosque360. En janvier dernier, un accord a été signé entre l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale et son homologue européen. Les fabricants de médicaments génériques marocains estiment que cela pourrait nuire à leurs intérêts respectifs.

Le 11/02/2015 à 09h49

Toutes griffes dehors, les laboratoires à capitaux marocains se lèvent face à l’accord signé en janvier dernier entre l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et l’Office européen des brevets (OEB). C’est en substance ce qu’explique le quotidien Les Inspirations Eco dans sa livraison de mercredi 11 février. L’accord permet, entre autre, "aux médicaments importés de bénéficier d’un brevet marocain", souligne Les Eco. le quotidien ne précise cependant pas que l'accord concerne l'ensemble des secteur d'activité et que de toute manière la protection par le brevet peut être obtenu par toute personne marocaine ou étrangère désirant protéger son invention même sans accord.

En tout cas, ertains membres de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), que l’on retrouve surtout au sein de l’Association marocaine des médicaments génériques (AMMG) ne cachent pas leur inquiétude face à un système qu’il considère comme renforçant le monopole des grandes firmes pharmaceutiques multinationales. Selon eux, cet accord qu’il qualifie d’asymétrique risque de nuire au marché du médicament générique.

EnjeuxEn réalité il s’agit d’enjeux relativement importants. Le médicament générique représente 20% du marché marocain avec plus de 68 millions d’unités vendues annuellement. Cet accord permet aux laboratoires européens notamment de protéger les molécules qu’ils découvrent dans un délai beaucoup plus court.

Pour l’OMPIC, comme le rappelle le quotidien qui avait interrogé Adil El Malki, le directeur général de l’Office après la signature le 19 janvier, cet accord permet aussi aux entreprises, universités, organismes et personnes physiques marocains de protéger leurs inventions à l’international dans des délais beaucoup plus courts. L’OMPIC évoque à la fois les études qu’il a menées et l’expérience des agences ou office membre de l’OEB.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 11/02/2015 à 09h49