Carburants: les distributeurs ont les yeux plus gros que le ventre

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Revue de presseKiosque360. Depuis 2016, date de la libéralisation totale des prix du carburant, les prix moyens ont enregistré une hausse de 9,1% par an. Décryptage.

Le 19/06/2018 à 23h18

Les prix à la pompe du gasoil restent fortement corrélés aux cours du pétrole, affirme L’Economiste dans sa livraison du jour. Revenant sur une note interne du HCP diffusée pour la première fois, le journal fait remarquer que ce constat est le résultat de l’analyse faite par cette institution sur la base des données recueillies auprès d’un échantillon représentatif de stations au niveau de chaque ville. On apprend ainsi qu’en 2016, les prix à la pompe du gasoil ont poursuivi leur trend haussier, talonnant même la barre des 10 dirhams à fin mai 2018, au lieu de 7 dirhams trois ans plus tôt.

Il faut souligner que les importateurs s’approvisionnent à 100%, aujourd’hui, sur le marché international. L’Economiste explique que les prix de vente du gasoil sont composés à hauteur de 50% du coût d’achat, 35% de taxes et 15% de marges commerciales. Notons que les hausses et les baisses des prix du produit importé sont répercutées à la pompe, avec un décalage de 15 jours. Selon le quotidien, ce décalage prend en compte le temps nécessaire pour le transport, le stockage et la distribution.

Notons que l’évolution des prix des carburants, entre 2007 et 2018, a été marquée par trois principales phases. L’Economiste explique que la première, avant 2011, a été caractérisée par une augmentation modérée de 0,4%. La deuxième phase, de 2012 à 2014, a été marquée par une hausse moyenne de 8,3% des prix des carburants et la dernière, à partir de 2015, a été marquée par des fluctuations plus importantes. Depuis 2016, date de la libéralisation totale, comme le rappelle le journal, les prix moyens ont augmenté de 9,1% par an.

Par Ismail Benbaba
Le 19/06/2018 à 23h18