Cinq reco' clés pour stimuler l'économie marocaine

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Le rapport 2012 du Conseil économique et social, remis au souverain mercredi, est une feuille de route pour la relance de l'économie nationale. Les détails.

Le 22/08/2013 à 10h04, mis à jour le 22/08/2013 à 17h37

Dans son dernier rapport relatif à l'année 2012, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a émis une série de recommandations pour relancer la machine économique et assurer une stabilité sociale. Ce qu'il faut retenir...

Territorialiser les  politiques publiques

Le CESE considère que d'importants gains en termes d'efficacité et de convergence des politiques publiques peuvent être réalisés en adoptant une approche territorialisée qui implique les citoyens. C'est pourquoi le Conseil préconise que les relations entre les partenaires sociaux s'inscrivent dans le cadre de grands contrats sociaux, comme l'a appelé de ses voeux le souverain, lors du discours d'installation du Conseil. Le CESE recommande ainsi l'organisation d'Assises nationales sociales en vue de créer les conditions de dialogue et de convergence autour de l'élaboration de ces contrats.

Accroître la contribution des PME

Le Conseil préconise de faire de l'innovation un levier de l'amélioration de la productivité. Selon Le CESE, le capital humain est primordial et la qualité de la formation doit être promue à tous les niveaux pour améliorer la compétitivité globale. Le Conseil appelle également à une réforme des mécanismes de régulation de l'économie et de la solidarité, notamment en ce qui concerne la fiscalité, la protection sociale et le dispositif de subvention des prix, selon le rapport annuel du CESE. Il est urgent de mettre en oeuvre une réforme concertée de la compensation, pour permettre l'évolution du système vers un dispositif alternatif. 

Renforcer la gouvernance des stratégies sectorielles

Le Conseil économique et social estime que les mutations internationales, tout en imposant des contraintes, peuvent comporter des opportunités. Il convient pour cela de s'appuyer sur les stratégies sectorielles, dont la gouvernance devrait être optimisée, pour améliorer l'offre exportable et conquérir de nouveaux marchés, comme il convient de s'appuyer sur la commande publique et les mécanismes de compensation industrielle et d'encouragement de la préférence nationale, pour soutenir le tissu productif, notamment les petites et moyennes entreprises.

Soutenir le positionnement à l’international

Il est impératif, selon le CESE, de valoriser les atouts que constituent la position géographique du Maroc et ses relations privilégiées avec ses différents partenaires. D'abord, en ce qui concerne le Statut avancé avec l’Union européenne, il importe d’en accélérer la mise en œuvre à travers la définition d’objectifs et d’un calendrier d’exécution précis. S’agissant des pays du Golfe, leur disposition à développer leurs relations avec notre pays doit être mise à profit pour attirer davantage d’investissements et accroître nos exportations. enfin, le Maroc doit renforcer son ouverture sur le continent africain et le pourtour méditerranéen.

Améliorer la protection sociale 

Pour assurer les conditions de réussite des réformes, il est impératif, pour le CESE, de renforcer la cohésion sociale et de favoriser un climat de stabilité, en créant un contexte favorable au passage à un nouveau régime de croissance permettant d’assurer la création d’emplois, le développement de la classe moyenne, tout en améliorant les systèmes de redistribution et de solidarité. A l’exception de la CIMR, la soutenabilité de tous les autres régimes continue de s’affaiblir d’année en année, sans que les mesures appropriées ne soient prises, surtout qu'il est prévu que le régime de la CMR enregistre son premier déficit technique au cours de l’exercice 2013.

  • rapport_annuel_du_cese_au_titre_de_lannee_2012-vf.pdf
Par Le360
Le 22/08/2013 à 10h04, mis à jour le 22/08/2013 à 17h37