Compensation du sucre: L’Etat récupère 59 MDH

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Revue de presseKiosque360. A fin septembre 2014, l’État a subventionné le sucre à hauteur de 2,4 MMDH, en baisse de 11% en comparaison avec la même période de l'année précédente. Cette tendance baissière se retrouve à plusieurs niveaux et est de bon augure pour les finances de l’Etat.

Le 13/12/2014 à 06h47

Al Massae rapporte, sur sa Une du 13 décembre courant, qu’un rapport de la Caisse de compensation concernant les charges supportées entre janvier et septembre 2014, souligne que l’Etat a récupéré 59 MDH au titre des subventions du sucre accordées aux sociétés d’embouteillage des boissons gazeuses. 

L’Etat change son fusil d’épauleDepuis quelques années, le nombre de sociétés produisant des boissons gazeuses, pour la plupart filiales de grandes multinationales ou sociétés travaillant sous licence, a augmenté et, avec lui, la charge supportée par l’Etat. Aujourd’hui, il semble que cette subvention soit sur un trend baissier, ce qui est de bon augure pour les finances publiques. Le rapport de la caisse met en évidence le poids du support par l’Etat des prix des produits pétroliers -qui sera d'ailleurs supprimé fin décembre 2014-, du gaz butane et du sucre, de l’ordre de 23,13 MMDH. La subvention du butane à fin septembre représente la part du lion dans cette manne avec 10,62 MMDH, accusant une hausse de 14% par rapport à la même période en 2013. Toutefois, la caisse relève une ventilation anormale de cette subvention. En effet, les 96% de l’appui financier sont destinés à la distribution, 2% à l’importation et 2% au transport. La compensation des produits pétroliers et du fioul industriel a été respectivement de 10 MMDH et de 1,75 MMDH.

Démarche fructueuseLa démarche adoptée par le gouvernement en matière de compensation semble avoir porté ses fruits entre 2013 et 2014. Sur la base des statistiques établies, la charge de la compensation est passée de 27,23 MMDH en 2013 à 23,13 MMDH en 2014, soit une baisse relative de 15 points. La suppression de l’appui des produits pétroliers devrait à terme accentuer cette tendance et rendre le poids financier de la compensation acceptable, alors qu’il constituait jusque-là un trou noir qui engloutissait des dizaines de milliards de dirhams, sans pour autant que cela profite vraiment aux plus démunis.Si certaines mauvaises langues ont essayé d’agiter l’épouvantail de la fin de la compensation, c’était dans le dessein de diaboliser une démarche rationnelle qui s’avère fructueuse au regard de ces chiffres. Il reste maintenant à corriger le tir en ciblant les couches défavorisées et les populations vulnérables. Il est temps de passer à un ciblage précis et efficace.

Par Amine Haddadi
Le 13/12/2014 à 06h47