Décharges contrôlées: blocage total à Casablanca et Rabat

DR

Revue de presseKiosque360. Si, au niveau du royaume, le Programme national des déchets ménagers fonctionne plutôt bien, ce n'est pas le cas dans les deux “capitales” du royaume. Les détails.

Le 27/04/2016 à 00h29

De très grosses défaillances sont envisagées d'ici 2020 dans la poursuite des objectifs du Programme national des déchets ménagers (PNDM), annonce L'Economiste dans son édition du 27 avril. Ce chantier d'envergure, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable, avance tant bien que mal, parvenant difficilement au tiers de ses réalisations alors qu'il ne reste que 4 ans avant son échéance. Près de 40 milliards de DH ont été dédiés à la réalisation de centres d'enfouissement et de valorisation (CEV) et aux déchets collectés et traités.

Ce programme national a pour ambition la fermeture et la réhabilitation d'une partie des décharges sauvages éparpillées dans les différentes agglomérations urbaines. Pour l'heure, seuls 22 CEV sont au point sur les 75 prévus à l'horizon 2020. Cela a permis l'enfouissement de près de 3,37 millions de tonnes de déchets sur un total dépassant les 6,3 millions de tonnes, soit un taux d'enfouissement de plus de 53%. Parent pauvre de ces opérations, le taux de recyclage qui, lui, ne décolle pas des 10%.

Parmi les villes qui ont réussi le pari des centres d'enfouissement: Fès, Oujda, El Jadida, Essaouira, Agadir, Nador, Dakhla, Mohammedia-Benslimane, ou encore Laâyoune et Khouribga. Trois projets sont en cours, les travaux du site de Marrakech sont presque achevés et la mise en service de celui de Tanger est attendue pour l'été prochain. De belles avancées qui n'ont cependant pas encore gagné les “capitales” du Maroc, Casablanca et Rabat.

Casablanca ne dispose même pas d'une décharge contrôlée et les 3.500 tonnes quotidiennes de déchets sont stockées au niveau de la décharge de Médiouna, le conseil de la ville ayant encore du mal à mobiliser du foncier pour permettre l'extension du site. Rabat, de son côté, dispose déjà de ce genre de site, situé dans la commune d'Oum Azza, mais son exploitation a mis a nu de nombreux dysfonctionnements. Sans compter que l'autorité délégante ne s'est pas réunie depuis 4 ans!

Par Sanae El Asrawi
Le 27/04/2016 à 00h29