Délais de paiement: une terrible plaie

Le premier rapport de l’Observatoire des délais de paiement a été publié.

Le premier rapport de l’Observatoire des délais de paiement a été publié. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans le circuit économique marocain, une entreprise doit compter 10 mois en moyenne pour se faire payer. Un délai qui provoque des faillites en nombre et fait du Maroc un des champions mondiaux des défaillances.

Le 03/04/2018 à 21h35

Le Maroc compte environ 9.000 entreprises défaillantes sur son sol et figure ainsi parmi les champions des défaillances au niveau mondial, rapporte le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 4 avril.

Ce constat a été fait lors des rencontres de l’entreprise, un événement initié par Attijariwafa bank et consacré, cette fois-ci, aux «modèles pragmatiques face aux délais de paiement». Un lien très étroit existe entre défaillance des entreprises et délais de paiement. Les retards de paiement sont, à hauteur de 40%, l’un des facteurs qui menacent la vie de l'entreprise au niveau national. Les délais ont progressé de manière fulgurante, passant d’une moyenne de 6 mois en 2010 à 9,9 mois actuellement. Le délai de paiement atteint les 9,7 mois pour les TPE, 5,3 mois pour les PME et 3,3 mois pour les grandes entreprises.

Il s'agit là d'une épidémie installée depuis des décennies au Maroc et qui pénalise l’économie. Face à cette situation, les spécialistes évoquent la nécessité de mettre en place des solutions pratiques et concrètes. Plusieurs facteurs favorisent les retards de paiement. Ainsi, sur le plan conjoncturel, le déficit pluviométrique qui a marqué l’année 2016 a été un véritable contrecoup pour l’économie marocaine. Il en est de même de la vacance gouvernementale observée entre octobre 2016 et avril 2017. Mais il y a également des facteurs d’ordre psychologique tels que le manque de créativité des entrepreneurs et la saturation de certains secteurs.

Ces problèmes devraient être réglés d’urgence, selon les spécialistes. L’initiative devrait être engagée, en premier lieu, par l’administration. Son exemplarité apportera un nouvel élan aux opérateurs économiques.

Par Fayçal Ismaili
Le 03/04/2018 à 21h35