Echanges extérieurs. L’automobile continue de tirer les exportations

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Les principaux moteurs des exportations sont en marche. La construction automobile est en forte progression, alors que les phosphates reviennent en force en enregistrant une croissance de près de 21%. Côté importations, le blé et les hydrocarbures sont en forte baisse.

Le 17/03/2015 à 09h43

Comme pour l’année 2014, la balance commerciale a continué à s’améliorer. Si pour les deux premiers mois de l’année 2014, le déficit commercial était de 32,6 milliards de dirhams, il n’est plus que de 20,5milliards de dirhams pour le premier bimestre 2015. Du coup, le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 48% à 61% pour les deux premiers mois. Cette nette amélioration s’explique par la forte croissance des exportations tirées par l’industrie automobile, alors que les importations sont réduites sensiblement sous l’effet de la baisse des achats d’hydrocarbures.

Renault-Nissan en mode turboEn effet, les exportations ont été de 33 milliards de dirhams, contre 30 milliards de dirhams pour la même période 2014, soit une hausse de 10%. Encore une fois, c’est le secteur automobile qui continue d'assurer la compétitivité du royaume. Pour le premier bimestre 2015, l’industrie dont Renault est le leader a vendu pour 7,6 milliards de dirhams. Le léger retrait du câblage qui passe de 3,04 à 2,95 milliards de dirhams ne passe pas inaperçu. Mais ce recul est largement compensé par les ventes de l’Alliance Renault-Nissan qui voit son chiffre d’affaires export atteindre 4,07 milliards de dirhams, contre 3,29 milliards de dirhams, soit une hausse de 24%.

Baisse de régime de l’aéronautiqueLes phosphates, également, reviennent en force, en enregistrant une croissance de 20,4% à 5,25 milliards de dirhams. Il en est de même pour l’agro-industrie en hausse de 10% à 7 milliards de dirhams et du textile en progression de 7% à 5,8 milliards de dirhams.En revanche, l’aéronautique, en recul de 2,5%, et l’électronique, en baisse de 3,6%, en sont perte de vitesse, pour la première fois. S’agit-il d’un essoufflement ou d’une baisse de régime passagère? Il faut attendre le reste de l’année, pour en avoir le cœur net.

Les hydrocarbures reculent de 45%Côté importations, les achats sont passés de 63 à 53 milliards de dirhams, accusant un recul de 15% par rapport aux deux premiers mois de 2014. Cette baisse est essentiellement liée au recul du cours des hydrocarbures qui ont permis de diviser par deux la facture énergétique. La Maroc n’a importé que 8,2 milliards de dirhams contre 15 milliards de dirhams. Il en est de même pour les produits alimentaires dont les achats ne sont plus que de 6,1 milliards de dirhams, contre 8,2 milliards de dirhams, soit une baisse de 21%. Ce recul est essentiellement lié à la baisse des importations de blé qui passent de 3,7 milliards de dirhams à 1,4 milliard de dirhams seulement.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 17/03/2015 à 09h43