El Haite: la gestion durable des déchets, "priorité nationale"

Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'Environnement.

Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l'Environnement. . DR

La ministre déléguée à l’Environnement place la gestion durable des déchets parmi les priorités nationales. 5,3 millions de tonnes de déchets ménagers en milieu urbain et 1,5 million de tonnes de déchets industriels sont produits chaque année, dont 260.000 tonnes de déchets dangereux.

Le 26/11/2014 à 16h45

La ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haite, a indiqué mercredi à Casablanca que les pouvoirs publics marocains ont placé l'agenda de la gestion durable des déchets parmi les priorités nationales et adopté une démarche progressive et intégrée à cet égard, rapporte la MAP. La ministre, qui s'exprimait lors de la 8ème édition du Forum-Exposition Internationale de la Plasturgie, a indiqué que cette approche se fixe comme objectif le développement d'un cadre réglementaire et normatif, l'élaboration d'un Programme dédié à la gestion des déchets ménagers (PNDM), et la mise en place d'un système d'incitation et d'appui dégressif destinés aux communes en vue d'assurer l'extension des services de gestion des déchets ménagers.

Ces mesures traduisent la volonté du Maroc de développer le recyclage, avec l'objectif de valoriser 20% des déchets générés à l'horizon 2020, a-t-elle affirmé devant les participants à ce forum. Malgré ces efforts, a-t-elle fait remarquer, le Maroc n'échappe pas à l'inexorable croissance de la quantité de déchets produite, qui atteint 5,3 millions de tonnes de déchets ménagers en milieu urbain, et sera de 6,2 millions de tonnes en 2020, précisant que les déchets industriels sont estimés annuellement à 1,5 million de tonnes, dont 260.000 tonnes de déchets dangereux.

Et d'ajouter que si le PNDM a permis de larges progrès en matière de collecte et de nettoiement, il ne constitue pas un levier suffisant pour développer le recyclage, puisqu'il vise principalement à l'enfouissement des déchets, selon les normes et les standards internationaux et la fermeture et réhabilitations des décharges sauvages. Selon la ministre, l'enfouissement demeure une option dont les impacts environnementaux sont difficiles à maîtriser. Cette technique présente l'inconvénient d'occuper de l'espace, parfois aux dépens de terres productives, et n'est pas sans risques environnementaux (gestion des lixiviats, risque de contamination des ressources en eaux et des sols, émissions de gaz à effet de serre).

Hakima El Haite a fait savoir que son département œuvre pour asseoir les bases d'une gestion durable des déchets au Maroc, à travers le développement des filières de valorisation, moyennant la mobilisation de ressources financières additionnelles dont l'écotaxe sur les matières plastiques, ce qui permettra de mobiliser près de 100 MDH, et ouvrira la voie pour la signature de conventions pour la mise en place des filières de recyclage des pneus usés et batteries usagées.

Par Hicham Alaoui
Le 26/11/2014 à 16h45