Et si on décompensait le gaz butane?

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Revue de presseKiosque360. Le montant des dépenses de soutien au gaz butane ont chuté de 56% pour se fixer à 5,6 milliards de DH. De quoi relancer le débat sur la décompensation de ce produit. A l’inverse, la question ne se pose plus pour le sucre, dont les dépenses progressent.

Le 07/10/2016 à 00h46

Et si la décompensation du gaz et du sucre avait déjà commencé ? Les chiffres de soutien au gaz butane et au sucre semblent abonder dans ce sens. Dans son édition du jour, L’Economiste constate une baisse substantielle de plus de 56% des dépenses de compensation sur ces deux produits à 5,68 milliards de DH.

La part du soutien du gaz butane, qui représente 65% de la dépense de compensation, se replie ainsi à 10 points sur les 7 mois écoulés de 2016, alors que la consommation a progressé de 6%. A l’inverse, le soutien du sucre, qui est «appelé à s’intensifier à cause du déficit grandissant de l’offre face à la demande», s’est apprécié de 8,4 points. Il représente 35% du total de la compensation. S’il était question de décompenser ce produit depuis janvier, la situation a changé depuis.

La charge de compensation relative à la consommation du gaz butane s’est ainsi chiffrée à 3,7 milliards de DH contre 5 milliards à la même période de 2015, en baisse de 26%. Cette évolution est attribuable à la régression de 31% des prix de la tonne importée, ainsi que de la contraction de 19% des achats à l’extérieur. «Ce qui signifie qu’une grande partie de la consommation a été puisée dans les stocks», analyse le journal.

Il est à remarquer que «la subvention profite le plus à la bonbonne de gaz de 12kg utilisée par les ménages, mais aussi à l’agriculture (pompage de l’eau d’irrigation) et aux petites unités de restauration».

Pour ce qui est du sucre, la charge de compensation s’est stabilisée à 1,96 milliard de DH.Ceci étant, «l’évolution de la charge de compensation du sucre est proportionnelle à celle de la consommation sous ses quatre formes: le pain, les morceaux, le lingot et granulé. Mais le granulé détient la part du lion avec 56% de la consommation. Car il est également utilisé dans la pâtisserie et l’industrie des jus et limonades».

La caisse de compensation va ainsi rester redevable à hauteur de 2,8 milliards de DH pour les deux produits subventionnés. La plus grande part (2,14 milliards) est due aux opérateurs du gaz butane. Pour ce qui est des créances non payées aux sociétés opérant dans le secteur du sucre, elles se sont élevées à 646 millions de DH.

Par Rachid Al Arbi
Le 07/10/2016 à 00h46