Fès: les hôteliers se plaignent de l’informel

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Revue de presseKiosque360. Le tourisme, dans la ville de Fès, souffre du secteur informel qui absorbe la moitié de la capacité d’accueil de la ville qui ne cesse, pourtant, de recevoir des touristes.

Le 22/08/2016 à 23h27

Comme dans d'autres destinations nationales, les hôteliers de la ville mythique de Fès souffrent en cette période estivale, rapporte le quotidien Les Eco daté du 23 août.

Les statistiques montrent une grosse baisse des réservations dans les unités classées, par rapport aux années précédentes. Si l’on en croit les professionnels du secteur cités par le quotidien, la cause de ce recul serait l’informel. Le secteur aurait absorbé la moitié de la capacité d’accueil de la ville. Quelque 1500 chambres, réparties sur plus de 250 unités non autorisées, s’offrent en effet aux touristes, selon l’Association régionale de l’industrie hôtelière de Fès (ARHIF).

Et pourtant, le trafic aérien sur l’aéroport international de Fès-Saïss n’a pas énormément baissé pendant les sept premiers mois de l’année. Les statistiques livrées par l’Office national des aéroports (ONDA) font ressortir un léger recul de 0,04% par rapport à la même période de l’année dernière, à 497.044 touristes.

Pis encore, si l’on ne prend que le mois de juillet, ledit aéroport affiche une grande progression de 4,85%. Plus de 82.450 touristes y ont donc atterri. Des chiffres qui ont de quoi frustrer les hôteliers de la ville.

Pour rappel, le ministère du Tourisme avait très récemment accordé un mois de délai aux unités opérant dans l’informel pour se conformer à la loi 80-14, relative au statut des établissements touristiques et autres formes d’hébergement. Le département avait mis en place un système de codification pour que les maisons d’hôtes et Riads, toujours en situation non réglementaire, puissent profiter des plateformes de réservations sur internet. C’est ainsi qu’ils seront obligés de déclarer cette activité commerciale échappe aux radars du ministère.

Cette étape devrait rassurer les patrons des unités classées qui attendent l’ouverture prochaine du nouveau terminal de l’aéroport. Celui-ci devrait porter la capacité d’accueil à 2,5 millions de passagers annuellement, avec les nouvelles lignes qui viendront s’ajouter à celles existantes.

Par Fayçal Ismaili
Le 22/08/2016 à 23h27