Figues de barbarie: alerte au parasite

La cochenille se couvre de filaments cireux et duveteux blancs. Elle pénètre dans la raquette pour en sucer la sève.

La cochenille se couvre de filaments cireux et duveteux blancs. Elle pénètre dans la raquette pour en sucer la sève. . DR

Le cactus est attaqué par un parasite ravageur apparu récemment dans les provinces de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia. Le ministère de l'Agriculture a lancé un plan d'intervention.

Le 20/07/2016 à 10h30

Les figues de barbarie vont-elles coûter plus cher cette année? Le cactus est en effet attaqué par la cochenille dans les principales régions de production de ce fruit. Un communiqué du ministère de l’Agriculture vient confirmer aujourd’hui l'existence de ce parasite qui semble proliférer de façon alarmante cette année.

Concrètement, le cactus est attaqué par un parasite ravageur apparu récemment dans les provinces de Sidi Bennour, Rhamna et El Youssoufia. Il empêche ainsi ce fruit de mûrir dans de bonnes conditions.

Pour y faire face, une première réunion s’est tenue au siège du ministère de tutelle à l'issue de laquelle il a été décidé de mettre en place un plan d’intervention.

Lancé au niveau de la province de Sidi Bennour, ce plan comprend l’arrachage et l’incinération des plantations de cactus fortement touchées, le traitement chimique à base d’insecticide et d’huile minérale sur environ 2000 hectares.

Par ailleurs, un arrêté interministériel a été publié relatif à l’application au niveau national des mesures phytosanitaires nécessaires pour limiter la dissémination du parasite ravageur.

Le plan en question implique plusieurs organismes publics. Ainsi, les produits de traitement sont choisis par l’ONSSA sur la base d’essais expérimentaux pour s’assurer de leur innocuité et de leur efficacité.

De son côté, l’INRA entame un programme de recherches pour mettre au point des alternatives de lutte biologique et l’identification de variétés résistantes à ce parasite.

Il est à noter que la cochenille est un insecte spécifique au cactus et ne s’attaque pas aux autres cultures. L’ONSSA assure dans ce sens que l’utilisation des fruits et raquettes ne présente aucun risque ni pour la consommation humaine ni pour l’alimentation animale.

Par Younès Tantaoui
Le 20/07/2016 à 10h30