Immobilier: la FNPI remet en question les conclusions de la Cour des comptes

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Revue de presseKiosque360. Les conclusions du récent rapport de la Cour des comptes, notamment sur le logement social, ne sont pas du goût des promoteurs immobiliers privés. Ces derniers ont d’ores et déjà adressé une demande d’audience à l’institution dirigée par Driss Jettou.

Le 13/09/2018 à 22h35

Les conclusions du rapport de la Cour des comptes couvrant l’année 2016 et 2017, notamment sur le volet du logement social, ont soulevé un tollé général chez les promoteurs immobiliers privés, nous apprend La Vie Eco dans sa publication en kiosque ce vendredi.

Réunis au sein de la fédération nationale des promoteurs immobiliers, les professionnels rejettent carrément les conclusions de la Cour des comptes et ont d’ores et déjà adressé une demande à l’institution dirigée par Driss Jettou pour une audience. Selon le journal, les opérateurs déplorent en premier lieu l’absence d’échanges préalables avec eux avant la publication dudit rapport. Ils vont jusqu’à remettre en cause certaines méthodes de calcul liées entre autres aux coûts et marges des promoteurs.

La Vie Eco souligne aussi que les professionnels ne partagent pas le constat selon lequel la superficie couverte minimale du logement social à 250.000 DH serait inférieure à 50 m2, soit 35 m2. Autre point de désaccord, le constat de la Cour des comptes sur les logements à faible VIT, qui auraient été délaissés par les promoteurs au profit des logements à 250.000 DH. La fédération fait remarquer que la cible de ces logements préfère des lots de terrain pour un R+2 de type économique, plutôt que les biens déjà construits.

Selon le journal, la FNPI a, dès le lancement de ce programme en 2008, mis en garde sur sa viabilité. On remarque aussi que le rapport, en se focalisant sur le logement social et économique, a manqué de traiter le cas des logements dédiés à la classe moyenne, qui fait partie aussi de la politique de l’Etat. La fédération souligne d’ailleurs à ce sujet que même si l’offre existante n’est pas abondante, elle est toutefois de qualité et répond à une forte demande. La FNPI profite également de cette occasion pour rappeler que le programme de logements sociaux va prendre fin en 2020 et qu’il devient urgent de repenser le modèle et la manière d’agir de l’Etat, conclut le journal. 

Par Ismail Benbaba
Le 13/09/2018 à 22h35