La RAM multipliera sa flotte par deux d’ici 2 ans

Abdelhamid Addou, PDG de la RAM.

Abdelhamid Addou, PDG de la RAM. . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Abdelhamid Addou, PDG de RAM, sort de son mutisme. Le patron du transporteur aérien national parle des orientations et de la stratégie d’une compagnie en pleine phase de développement.

Le 19/01/2018 à 00h15

La Royal Air Maroc (RAM) aura bientôt une nouvelle vision. Etablie en collaboration avec toutes les parties concernées (ministères de tutelle, autorité aéroportuaire...), la stratégie est prête.

C’est ce qu’affirme Abdelhamid Addou, PDG de RAM, dans les colonnes de L’Economiste. Après quelques ajustements, celle-ci sera dévoilée. Sans en donner les principaux objectifs, le patron du transporteur national explique qu’il «s'agit d'une stratégie de développement pour donner une nouvelle impulsion à la compagnie».

A commencer par sa flotte qui, depuis 20 ans, est en stagnation, avec à peine 2% par an de renouvellement. Aujourd’hui, Addou pense que la flotte est l’un des piliers qui permettraient à la RAM «de disposer de plusieurs avions, attaquer davantage le long courrier, la qualité de service, enrichir l'expérience clients, la formation ou encore les infrastructures, notamment l'aéroport de Casablanca».

Justement, la compagnie vient de commander huit avions, dont 4 Dreamliners qui devraient arriver d’ici mars 2019. Les 4 autres sont des 737 Max à recevoir d’ici juin 2019.

La RAM veut «augmenter de manière très substantielle la taille de la compagnie», sauf que la concurrence est un peu plus ambitieuse. Ceci dit, Addou est ambitieux car il compte doubler les capacités de la flotte de la RAM pour «devenir une compagnie souveraine avec le hub de Casablanca en tant que première porte d'entrée du continent».

Pour financer ces ambitions, Addou compte «faire jouer des leviers». Cela pourrait être une augmentation de capital de l’Etat. Ce qui ne risque pas d’affecter l’endettement de la boite qui est, selon le PDG, «contenu».

A ce titre, les agrégats financiers de la compagnie sont globalement positifs. «Entre fin 2015 et fin 2017, nous avons gagné plus de 2,5 milliards de dirhams de chiffre d'affaires. Nous sommes passés de 13 à 15,5 milliards de dirhams de chiffre d'affaires à fin 2017», avoue-t-il. «Nous avons aussi gagné 3 points en coefficient de remplissage, en passant d'un taux de 68% de remplissage à 71%», ajoute le boss de la RAM.

La RAM s’est ainsi battue sur le plan commercial et a été plus à l'écoute de ses clients. A cela s’ajoutent l’ouverture d’un certain nombre de dessertes (Washington, Montréal, Rio, Sao Paulo, Naples, Manchester, Porto) ainsi que la révision des programmes en réduisant le temps des escales et les délais d'attente sur le hub de Casablanca.

Pour améliorer son service, la compagnie disposera d’un terminal exclusivement dédié. «Grâce à cette collaboration, nous avons décidé d'allouer à 100% le terminal 1 à Royal Air Maroc.

Par Rachid Al Arbi
Le 19/01/2018 à 00h15