Le Conseil de la concurrence toujours en stand-by

Abdelali Benamor

Abdelali Benamor . DR

Revue de presseKiosques360. Le Conseil de la concurrence serait-il un organisme fantôme? Même si les mandats du président et du secrétaire général sont arrivés à échéance, il y a 2 ans déjà, ils n’ont pas été reconduits et les nouveaux membres ne sont toujours pas nommés.

Le 23/10/2015 à 07h13

À quand le réveil du Conseil de la concurrence? Après maintenant plus de deux ans de vacances forcées, rien n’augure une reprise normale de ses activités. Il faut dire que même si les mandats du président et du secrétaire général sont arrivés à échéance, il y a 2 ans déjà, ils n’ont pas été reconduits et les nouveaux membres ne sont toujours pas nommés. C’est ce que rapporte l’hebdomadaire La Vie éco, dans son édition de ce vendredi 23 octobre.

D’après le journal, le retard accusé au niveau de la reconduction des mandats du président et du secrétaire général impactent incessamment, le rôle du Conseil de la concurrence. Concrètement, les missions de cet organe se retrouvent aujourd’hui confinées à l’élaboration d’études et d’analyses. Il n’est plus habilité à trancher sur des affaires ni d’appliquer des sanctions.

Cité par La Vie éco, une source proche du dossier déclare que «Abdelali Benamour avait interpellé le chef du gouvernement à plusieurs reprises en vue d’accélérer la nomination des nouveaux membres du conseil, mais également pour avoir une visibilité quant à son statut, celui du secrétaire général, mais en vain».

Pour rappel, depuis 2009, le Conseil a reçu 60 saisines, dont 30 ont été jugées recevables et traitées par la suite tandis que 16 ont été rejetées. S’y ajoutent 5 dossiers qui sont aujourd’hui en cours d’étude et 10 autres qui sont achevés, mais attendent un avis. «En l’absence de membres habilités à prendre des décisions, les opérateurs ne savent pas à qui transmettre leurs demandes et quel est l’organe compétent à valider ces transactions.

Par conséquent, ces opérations de rachat et de prise de participations des secteurs très sensibles sont bloquées à cause de ce retard. Si ces nominations tardent encore, le chef du gouvernement pourrait encore une fois autoriser ces opérations comme ce qui s’est passé lors de l’opération de fusion des cimentiers Lafarge et Holcim», souligne la source de La Vie éco. Aujourd’hui, rien n’augure à ce que les choses se règlent de sitôt pour le Conseil. La nomination des nouveaux membres et la reconduction des mandats du président et du SG du Conseil ne semblent pas figurer dans la liste des priorités du gouvernement.

Par Mouna Qacimi
Le 23/10/2015 à 07h13