Le déficit budgétaire s’aggrave de 7,6 milliards de dirhams

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La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 7,6 milliards de dirhams (MMDH) au premier trimestre 2018, contre 8 MMDH durant la même période un an auparavant, indique la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE).

Le 25/05/2018 à 09h19

Cet allégement du niveau du déficit a été induit essentiellement par une baisse des dépenses globales, plus importante que celle des recettes notamment fiscales, explique la DTFE dans sa note de conjoncture de mois de mai 2018.

Dans ce sens, la DTFE indique que les recettes fiscales ont affiché un repli de 986 millions de dirhams (MDH) au titre des trois premiers mois de cette année, soit -1,7%, recouvrant une baisse de 2,9 milliards de dirhams (MMDH) des impôts directs (-10,1%) et une hausse de 1 MMDH des impôts indirects (+5,2%).

La baisse des impôts directs est liée principalement au recul des recettes tirées de l’impôt sur les sociétés (IS) de 16,7% à 14,9 MMDH et qui est dû aux résultats moins favorables en 2017 du secteur financier, des sociétés pétrolières, de l’agence nationale de la conservation foncière, des cimenteries, des sucriers et des sociétés de télécommunication comparativement à l’exercice 2016.

Par ailleurs, les recettes tirées de l’impôt sur le revenu (IR) ont enregistré une augmentation de 1,1% à 10,5 MMDH, sous l’effet particulièrement de l’amélioration des recettes au titre de l’IR sur les salaires.

S'agissant des impôts indirects, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), a marqué une hausse de 997 MDH (+7,1%), induite par la progression aussi bien de la TVA à l’intérieur (+320 MDH ou +6%) que de la TVA à l’importation (+677 MDH ou +7,8%). D’un autre côté, les recettes tirées des taxes intérieures à la consommation (TIC) se sont établies à 6,5 MMDH, en légère hausse de 67 MDH (1%) par rapport au niveau enregistré durant le même trimestre un an auparavant, souligne la DTFE.

Au niveau des droits de douane, les recettes ont affiché un accroissement de 468 M.DH (+22,7%) par rapport à la même période de 2017. De leur part, les droits d’enregistrement et de timbre ont affiché une amélioration de 378 MDH (+6,8%).

S’agissant des recettes non fiscales, elles ont baissé de 375 MDH (-18%), en raison notamment de la diminution des fonds de concours (48 MDH contre 116 MDH) conjuguée à la hausse de la redevance gazoduc (482 MDH contre 317 MDH) et des recettes en atténuation des dépenses de la dette (177 MDH contre 116 MDH).

Pour ce qui est des dépenses ordinaires, la DTFE indique qu’elles ont enregistré au titre des trois premiers mois de 2018 une baisse de 1,4 MMDH (-2,6%) par rapport à fin mars 2017, expliquant que cette évolution est liée principalement aux baisses des charges de compensation et des intérêts au titre de la dette.

Ainsi, les dépenses au titre des charges de compensation ont accusé une baisse de 656 MDH (-14,4%) par rapport à fin mars 2017, relève la même source, notant que les intérêts de la dette ont accusé une baisse de 914 MDH (-13,5%), liée principalement au recul des charges en intérêts de la dette intérieure de 922 MDH (-14,8%) tandis que celles de la dette extérieure se sont maintenues au même niveau de l’année précédente.

Les dépenses de fonctionnement ont marqué une légère hausse de 124 MDH (+0,3%), portée principalement par l’augmentation de 613 MDH ou 2,3% des salaires alors que les autres biens et services ont affiché une baisse de 489 MDH (-2,8%).

A fin mars 2018, les dépenses d’investissement émises au titre du budget général se sont chiffrées à 19 MMDH, en baisse de 2,5 MMDH (+11,7%) par rapport à fin mars 2017.

Le besoin de financement du Trésor se situe à près de 13 MMDH contre 14,8 MMDH il y a un an, compte tenu de la baisse de 5,3 MMDH des dépenses en instance de paiement et d’un solde positif de 7,8 MMDH des comptes spéciaux du Trésor.

Le 25/05/2018 à 09h19