Le FMI appelle à une réforme urgente de la CMR

Jean-François Dauphin, chef de la délégation du FMI pour le Maroc et le Maghreb.

Jean-François Dauphin, chef de la délégation du FMI pour le Maroc et le Maghreb. . MAP

Le représentant du FMI Jean-François Dauphin a appelé lundi à Rabat à une réforme urgente de la CMR. Il a également évoqué le taux d'endettement, la réforme de la caisse de compensation et la ligne d'assurance et de crédit allouée au Maroc par le FMI.

Le 17/11/2014 à 18h10

Le FMI a appelé lundi à Rabat à une réforme "urgente" de la Caisse marocaine des retraites (CMR, publique), estimant que la viabilité de son système financier et social en dépend largement. "Il faut réformer et au plus vite car à chaque jour de retard ce sont des déficits qui s'ajoutent, alourdissant le fardeau. Il faut réformer pour préserver la viabilité du système financier de la CMR", a déclaré Jean-François Dauphin, chef de la délégation du FMI pour le Maroc et le Maghreb.

"Notre mission est régulière. Elle s'inscrit au titre de l'article 4 des règlements du FMI dans le but d'établir un bilan de santé de l'économie d'un pays comme le Maroc. Ce n'est pas une mission pour imposer quoi que ce soit", a-t-il précisé en réponse à une question de Le360. A la question de savoir si l'endettement du Maroc constituait une préoccupation pour le FMI, Jean-François Dauphin a estimé que le niveau de l'endettement du Maroc à son taux de 64% du PIB est viable et soutenable". Citant le gouvernement marocain, il a indiqué que le niveau d'endettement va baisser à partir de 2015.

"La réforme de la Caisse de compensation est positive", a-t-il poursuivi, appelant le gouvernement a redoubler d'efforts pour améliorer la bonne gouvernance et à améliorer la situation des couches sociales les plus fragiles en matière de santé, d'infrastructures, d'habitat et d'emplois. Au sujet de la ligne d'assurance et de crédit de 1,5 milliard de dollars mis à la disposition du gouvernement, le chef de la mission du FMI a assuré que cette ligne devrait être reconductible au début de 2015, dans les deux mois à venir."Cette ligne n'est pas accordée à tout pays qui la veut, a-t-il souligné. Le FMI ouvre cette ligne pour les économies dont les équilibres fondamentaux sont assurés. Justement, en 2014, cette ligne a été revue à la baisse pour le Maroc parce qu'il commencé à présenter une économie renforcée". Les prévisions de croissance économiques du FMI approchent les 4,5% avec une croissance soutenue de l'économie hors agriculture, a conclu Jean-François Dauphin.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/11/2014 à 18h10