Le gouvernement intransigeant à l'égard de la SAMIR

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L’Exécutif déclare qu’il ne renoncera pas aux dettes contractées par le raffineur de Mohammedia et qu’il demeure "fermement attaché à la protection des intérêts du pays".

Le 10/09/2015 à 17h37

Le gouvernement a réaffirmé ce jeudi que l'approvisionnement du marché en produits pétroliers était garanti et contrôlé en dépit de l'arrêt de production observé par la raffinerie de pétrole de Mohammédia.

A propos du Conseil d'administration de la SAMIR prévu pour ce vendredi, une source gouvernementale a rappelé que l’Exécutif "reste fermement attaché à la protection des intérêts du pays" et qu’il ne renoncera à aucun dirham des vingt milliards de dettes contractées par le raffineur.

Interrogée par Le360 à l'issue du Conseil hebdomadaire du gouvernement, la même source a estimé que la "solution du problème de la SAMIR passait impérativement par le règlement de ses dettes", faisant endosser la responsabilité de la crise actuelle "au principal actionnaire qui a géré la raffinerie depuis sa privatisation".

Une position ferme

A rappeler que la position de l’Exécutif à ce propos n’a pas changé d’un iota depuis le début de l’affaire.

Lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement tenu mercredi 19 août, le ministre de la Communication et porte-parole avait assuré, selon des propos relayés par la MAP, que "l'approvisionnement du marché national en produits pétrolier est garanti”, malgré la réduction drastique des activités de raffinage de la SAMIR, le 5 août dernier.

Le ministre avait également averti que le gouvernement "ne cédera à aucune pression, marchandage ou chantage". Une position dont il ne s’est pas départi lors de la séance de travail qui avait réuni, mardi 18 août, Cheikh Mohamed Al Amoudi, président du holding Corral petrolium, actionnaire majoritaire de la SAMIR à hauteur de 67,2 %, et les ministres des Finances, de l’Intérieur et de l’Energie. «L'Etat marocain ne renoncera à aucun dirham dû par la SAMIR», avait confié à Le360 un membre du gouvernement à l’issue de cette réuion, ajoutant que «les droits des salariés doivent également être préservés ».

Il convient également de rappeler que la SAMIR doit à l’administration des douanes quelque treize milliards de dirhams au titre de la Taxe intérieure à la consommation (TIC) et totalise des crédits auprès de banques locales pour un montant de sept milliards de dirhams, dont une bonne partie est due à la Banque centrale populaire (BCP). 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/09/2015 à 17h37