Le marché boursier pour les privatisations

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Revue de presseKiosque360. L'ouverture du capital de certaines entreprises publiques devrait se faire sur la Bourse. Tout le monde attend l’entrée de l’OCP, du Crédit Agricole du Maroc ou encore d’Al Omrane. Mais le gouvernement pourrait se limiter, en 2019, aux entreprises déjà cotées.

Le 25/10/2018 à 22h51

Le gouvernement n’a pas prévu grand-chose pour le secteur financier, dans le PLF 2019, à l’exception d’une petite mesure pour les sociétés actionnaires d’Organismes de Placement financier collectif en Immobilier (OPCI). Dans son édition du jour, L’Economiste affirme que «l'inscription d'un montant de 5 milliards de dirhams au titre des recettes de privatisation pourrait apporter un peu d'oxygène à la Bourse en particulier», puisque le ministère des Finances entend «profiter du processus d'ouverture du capital d'un certain nombre d'entreprises publiques pour dynamiser la Bourse». La tutelle répond ainsi aux nombreux appels du management de la Bourse, incitant l'Etat à reconsidérer la Bourse dans les opérations de privatisation.Il faut dire que le marché boursier n’est que la troisième option pour la réduction du périmètre de la présence de l'Etat dans l'économie.

Aujourd’hui, le journal estime que la relance du programme de privatisation pourrait être plus favorable à des opérations via la Bourse. D’autant plus que les candidats sont assez nombreux et importants en termes de taille. L’Economiste cite l’OCP, Crédit Agricole du Maroc, Al Omrane... Sauf que «le gouvernement reste pour l'instant évasif sur les entreprises concernées par la vague de 2019». De quoi laisser cours à toutes les rumeurs sur le marché. Le quotidien évoque même l’hypothèse de la réduction du périmètre aux participations du Trésor dans Maroc Telecom et Marsa Maroc. Ce qui n’aurait peut-être pas le même effet sur l'ouverture du capital d’une entreprise publique, qui est un processus long.

Ceci étant, les privatisations ne vont pas, à elles seules, dynamiser la Bourse. Celle-ci doit fournir davantage d’efforts pour attirer de nouvelles recrues, elle qui n’a fait entrer que douze entreprises en 8 ans. Force est de constater, aujourd’hui, que les pistes de réforme fixées dans la feuille de route tardent à aboutir. L’Economiste assure même que le comité composé du Trésor, de l'Autorité du marché et de la Bourse, chargé du suivi de la mise en œuvre de la feuille de route, n'aurait tenu aucune réunion jusqu'ici. Difficile d’avancer de cette manière!

Par Rachid Al Arbi
Le 25/10/2018 à 22h51