Le nouveau Conseil de la concurrence ne fait pas l’unanimité

Rien n’est garanti pour Abdelali Bennamour qui n’a toujours pas été confirmé à la tête du futur Conseil de la concurrence.

Rien n’est garanti pour Abdelali Bennamour qui n’a toujours pas été confirmé à la tête du futur Conseil de la concurrence. . DR

Revue de presseKiosque360. La loi relative à la nouvelle autorité de la concurrence procure aux entreprises le droit de la saisir et ne fait pas de même pour les associations des consommateurs. Ces dernières déplorent le lobbying des sociétés auprès du gouvernement.

Le 03/03/2015 à 08h28

Dans son édition du 3 mars, le quotidien les Eco dénonce l’impartialité de la nouvelle loi régissant la concurrence. Grâce à celle-ci, les entreprises auront le droit de saisir le Conseil de la concurrence, contrairement aux consommateurs. Une situation que fustige Bouazza Kherrati, le président de la fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC). Ce dernier, déplore aussi l’impossibilité de ne pouvoir recourir ni à cette autorité ni à d’autres régulateurs sectoriels pour les consommateurs. Fruit, selon lui, d’une campagne de lobbying effectuée par les entreprises sur le gouvernement. Cependant, la publication tempère et estime que tout cela ne peut être qu’une «omission» de la part du législateur.

Dans le même sens, Abdelali Bennamour, président de cette autorité, explique que le rôle du Conseil réside dans la chasse aux pratiques anticoncurrentielles qui peuvent impacter un secteur ou un marché. Autrement dit, les cas particuliers et les plaintes isolées n’y seront pas traités car ils devraient être, selon lui, transférés à la justice. Qualifié d’«utilitariste » par le quotidien, Abdelali Bennamour aurait ainsi clarifié les choses sans pour autant convaincre. Par ailleurs, l’aspect régulateur ne semble pas déranger le bon fonctionnement de l’autorité, selon Abdelali Bennamour. Enfin, le journal n’omet pas de rappeler à Abdelali Bennamour qu’il n’a toujours pas été confirmé à la tête du futur Conseil de la concurrence. Pour lui, rien n’est garanti.

Par Karim Belmoudden
Le 03/03/2015 à 08h28