Le Qatar, premier “donateur” du royaume

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Revue de presseKiosque360. En 2014, le montant global du financement extérieur a largement progressé. Un nouveau pays fait partie des donateurs et se hisse déjà à la première place: le Qatar. Les détails.

Le 17/12/2015 à 08h21

Le montant global du financement émanant de l'extérieur et mobilisé en 2014 est en nette progression. La Direction du Trésor et des financements extérieurs (DTFE) met en relief un total de l'ordre de 5,2 milliards de dirhams. Un chiffre qui s'inscrit en hausse de 16,2% comparativement à l'exercice 2013 où les financements extérieurs s'étaient établis à 45,2 milliards, d'après Aujourd'hui le Maroc qui consacre un article à ce sujet dans son édition du jeudi 17 décembre.

Cette hausse s'explique notamment par l'importance du financement mobilisé pour les projets dédiés à l'énergie renouvelable, Noor Ouarzazate II et III. Portés par Masen, ces chantiers ont décroché un financement extérieur de l'ordre de 15,7 milliards de dirhams en 2014.

Lorsqu'on décortique l'enveloppe de la DTFE, on s'aperçoit que les “dons” sont importants puisqu'ils représentent 16,97 milliards de dirhams, soit 32% du financement extérieur. Le Qatar figure pour la première fois en tant que donateur. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, il est aussi le premier bailleur de fonds du royaume en 2014. Sa contribution a atteint les 11,8 milliards de dirhams, soit 60% du montant global des “dons”.

L'Union Européenne et le Fonds saoudien, en revanche, ont respectivement contribué à 21 et 10% du montant de l'enveloppe. L'UE a notamment participé au financement de la phase II du programme “Réussir le statut avancé”, ainsi qu'au programme d'appui à l'éducation, tandis que l'Arabie Saoudite a accordé son soutien à plusieurs projets d'amélioration de l'infrastructure de base dans le monde rural.

L'enveloppe de la DTFE a vu l'augmentation remarquable de la part des prêts concessionnels. Elle est passée de 9,6% en 2013 à 25% en 2014. Ces prêts ont principalement été mobilisés par l'Allemagne, avec 13,2 milliards de dirhams, dont 7,1 milliards ont été attribués au financement du projet de la centrale solaire à Ouarzazate Noor II. En deuxième position, arrive la Chine, avec 2,5 milliards de dirhams pour le financement du projet de construction de la centrale thermique à charbon de Jerada.

Enfin, concernant les financements en faveur des projets d'investissements, le total des mobilisations s'est lui aussi élargi, passant de 60,9% en 2013 à 85,2% en 2014. 7,8 milliards de dirhams ont été mobilisés pour le financement des programmes de réformes. Ce montant a été accordé par l'Union européenne, la BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et la Banque africaine de développement. Par secteur, 38% des financements ont été destinés au secteur de l'énergie, 9% au financier, 8% à l'agriculture, 6% à l'eau et 5% au transport.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/12/2015 à 08h21