L’ère du mica bientôt révolue

Source de pollution grave pour l'environnement, le sac plastique devait être banni au Maroc.

Source de pollution grave pour l'environnement, le sac plastique devait être banni au Maroc. . DR

Revue de presseKioque360. Le projet de loi 77-15 portant sur l’interdiction de la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique a été adopté par les députés. Les professionnels du secteur dénoncent le manque de concertation.

Le 12/11/2015 à 09h22

Le projet de loi sur l’interdiction des sacs en plastique vient d’être adopté à l’unanimité par la première Chambre. C’est ce que nous annonce “L’Economiste” dans son édition du 12 novembre. Ce nouveau texte législatif qui devrait entrer en vigueur à partir de juillet 2016 prévoit une batterie de sanctions contre les contrevenants. L’article 9 punit la fabrication de sacs en plastique d’une amende de 200.000 à 1 million de dirhams. «Tout détenteur en vue de vente ou de distribution de sachets plastiques risque une amende entre 10.000 et 500.000 dirhams», stipule le texte de loi dans son article 10 pour dissuader les distributeurs. Même les utilisateurs ne sont pas en reste. Ils devront s’acquitter d’une amende entre 20.000 et 100.000 dirhams s’ils sont pris «la main dans le sac».

Au moment même de l’adoption du projet de loi, les opérateurs ont tenu à Casablanca une réunion extraordinaire de l’Association marocaine des producteurs des sacs, sachets et films en plastique (AMP2SF). Le meeting avait pour objet de fixer la conduite à tenir et à évaluer les conséquences sur la corporation face à cette interdiction qui menace ce secteur d’activité. «Nous rejetons catégoriquement cette loi qui a été adoptée sans aucune concertation avec les industriels», explique Bouchaib Kasbane, président de l’association professionnelle cité par le quotidien.

L’activité du sac brasse en effet un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de dirhams au niveau du secteur formel. Un volume d’activité qui peut être multiplié par huit si on intègre l’informel. Cette nouvelle loi est donc synonyme pour les professionnels d’un arrêt de mort qui implique la perte de 50.000 emplois directs et indirects.

Par Fayçal Ismaili
Le 12/11/2015 à 09h22