Les boursicoteurs stimulés par le ramadan?

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Revue de presseKiosque360. Dans les pays à tradition musulmane, les investisseurs semblent stimulés par le mois de ramadan.

Le 23/05/2018 à 23h10

Le mois de ramadan constitue, habituellement, une période de léthargie pour la Bourse. Pourtant, indique L’Economiste dans son édition du 24 mai, «les transactions au cours du mois de ramadan ont été particulièrement dynamiques sur les trois dernières années (2015 à 2017), dépassant nettement la moyenne quotidienne sur l'ensemble de l'année». Le journal tempère, néanmoins, en expliquant que le mois de jeûne se déroule sur une période généralement propice aux opérations de window dressing qui interviennent en juin et en décembre. Pour ce qui est des indices, le Maroc enregistre une progression à trois reprises, entre 2014 et 2017, au cours du ramadan.

Ainsi, assure L’Economiste, dans plusieurs pays musulmans, le ramadan n'est pas synonyme de léthargie sur les marchés financiers. «Au contraire, il stimulerait la prise de risque et pousserait les investisseurs à intervenir davantage sur les marchés actions». Sur les marchés indonésiens et malaisiens, le mois sacré implique «une augmentation de la volatilité et de la liquidité», même si «les gains attendus ne sont pas forcément au rendez-vous». Il n’y a donc pas de rendement supplémentaire pendant le ramadan. «Le rendement ajusté au risque reste inchangé». Sauf que «l'appétit pour le risque durant le mois sacré serait guidé par la conviction que la récompense pour le culte et les bonnes actions sera multipliée» puisqu’il suscite «des émotions positives qui encouragent les gens à prendre plus de risques et à acheter plus d'actions».

Le journal fait ainsi dans la psychologie, expliquant que «la prophétie autoréalisatrice modifie les comportements de manière à ce que les prédictions adviennent». Celle-ci contribuerait à construire une réalité. Ce qui pourrait se traduire par l’accélération des interventions en Bourse durant les derniers jours impairs du mois de ramadan. Toujours est-il que les situations peuvent différer selon les pays.

Par Rachid Al Arbi
Le 23/05/2018 à 23h10