Les services bancaires coûtent encore plus cher

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Revue de presseKiosque360. Après une hausse conséquente en 2016, l’indice des tarifs des services bancaires a enregistré une nouvelle hausse sensible en 2017, de quoi se demander si les banques ne sont pas en train de compenser la baisse de leurs marges d’intérêt par le relèvement des commissions.

Le 24/06/2018 à 19h10

Alors que la digitalisation progressive des services bancaires était censée provoquer une baisse relative des coûts des prestations facturées aux clients, celles-ci continuent pourtant de se renchérir d’année en année. Pour la seule année 2017, les banques de la place ont facturé leurs services à +6% à leurs clients, rapporte L’Economiste dans son édition du lundi 25 juin. Le quotidien se base sur une lecture des résultats de la dernière édition de l’indice des prix des services bancaires calculé par Bank Al-Maghrib. Ce dernier s’est établi à 126,02 points en 2017, selon la même source. La publication précise que cette augmentation a été un peu salée sur les deux dernières années puisque, en 2016, les tarifs bancaires avaient déjà connu une hausse de 7,5% en moyenne, sachant que le taux d’inflation global enregistré au Maroc cette année-là n’a pas dépassé les 1,15%.

Selon L’Economiste, ces hausses de l’indice calculé par la Banque centrale s’expliquent principalement par la révision à la hausse de ses tarifs de l'une des trois banques de la place, ce qui a induit une hausse globale de l’indice du secteur. La même source ajoute que les trois grandes banques de la place influencent sensiblement l’évolution de la moyenne des tarifs calculée pour l’ensemble du secteur bancaire et qu’à chaque fois que l’une d’elles relève ses tarifs, cela se ressent naturellement sur l’indice.

Dans le détail des produits, le journal relève que les commissions prélevées sur les packages de services commercialisés par les banques sont la catégorie qui a connu la plus forte hausse en 2017, sachant qu’avec les frais de tenue de compte et les cartes bancaires, les packages sont pondérés à hauteur de 82% dans l’indice.

L’Economiste fait remarquer, par ailleurs, qu’au moment où une forte pression se fait ressentir chez les banques au niveau de leurs marges d’intérêt, elles compensent par cette hausse des frais qui tire vers le haut leurs marges sur commission. De quoi se poser la question de savoir si les banques ne sont pas dans une logique de rattrapage de la baisse des marges sur intérêt par le relèvement des commissions.

Par Fayza Senhaji
Le 24/06/2018 à 19h10