Les silos à céréales du port de Casablanca en zone de turbulence

Port de Casablanca. 

Port de Casablanca.  . DR

Les employés de la Société des silos à céréales de Casablanca mènent un mouvement de grève. Un sit-in de protestation a eu lieu le matin du jeudi 6 juillet devant le siège du ministère de l'Agriculture. Les explications.

Le 07/07/2017 à 08h54

Rien ne va plus à la Société des silos à céréales du port de Casablanca. Face à l’absence de dialogue avec le département de tutelle, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, les employés de cette société lancent une série de protestations.

Hier, jeudi 6 juillet, un sit-in a été organisé en face du siège du ministère à Rabat. C’est ce que confie Hassan Souari, secrétaire général du syndicat national du personnel des silos à céréales du Maroc.

Cet employé explique qu’après le non respect de l’office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) de la paix sociale en 2012, les fonctionnaires de la société, sous la tutelle de l’Etat ont repris leurs revendications. «Nous sommes en sous effectif et nous faisons face à une concurrence sévère. Après avoir été les premiers sur le marché, il y a d’autres grands groupes qui sont en train de nous devancer», déclare Hassan Souari.

Les silos à céréales du port de Casablanca s’occupent de décharger les céréales des bateaux et des wagons des trains, font le stockage et le pesage des céréales avant de les remettre aux clients. «Ce sont tous des clients marocains qui importent du blé et qui nous l’envoient pour toute cette opération de déchargement, de stockage et de pesage», précise le secrétaire général du syndicat.

Ce travail, doit généralement se faire non stop. Dés qu’un chargement arrive, les employés des silos à céréales doivent être disponibles et opérationnels. Et c’est là où le bât blesse. «On nous demande de travailler 24/24 et sans aucune indemnité. Alors que les employés des autres sociétés sont rémunérés et touchent une prime de 1.800 dirhams lorsqu’ils travaillent 24/24h, nous autres, nous n’avons droit à rien. Pas d’indemnité, donc pas de travail», ajoute Hassan Souari.

Contacté par le360, Abdelali Aziz, le directeur général des Silos du maroc a refusé de répondre à nos questions. Les Silos du Maroc comptent 250 employés et sont sous la tutelle de l’Etat.

Par Qods Chabaa
Le 07/07/2017 à 08h54