Loi de Finances 2019: les professionnels de l’immobilier et le gouvernement dos à dos

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Revue de presseKiosque360. Les opérateurs immobiliers dénoncent plusieurs mesures contenues dans le projet de loi de Finances 2019. Ils estiment que ces dispositions, contreproductives, pourraient contrecarrer davantage la dynamique du secteur immobilier, qui subit déjà une conjoncture très difficile.

Le 18/10/2018 à 21h25

Les mesures fiscales contenues dans le projet de loi de Finances 2019 ne satisfont pas les opérateurs du secteur de l’immobilier, nous apprend La Vie Eco qui, dans sa publication en kiosque ce vendredi, rapporte que les opérateurs estiment que les mesures prévues risquent de porter préjudice aux citoyens. La profession avance, par exemple, que la cotisation minimale de 3% sur le prix de vente d’un bien immobilier, à titre d’habitation principale occupée depuis au moins 6 ans, est une aberration. Car, comme l’explique le journal, l’introduction de cette mesure impactera systématiquement les ventes, ce qui, par conséquent, ralentira la dynamique du marché immobilier qui subit déjà une conjoncture morose.

Le seuil minimum du prix de cession, fixé à 500.000 dirhams, est aussi qualifié d’abusif par la profession. Certains proposent d’ailleurs de relever le seuil minimum à 3 millions de dirhams au lieu de 500.000 dirhams. L’Association marocaine des agents immobiliers (AMAI) propose aussi l’introduction d’une autre nouveauté pour les propriétaires de villas dans les zones devenues zones immeubles dans le plan d’aménagement, souligne La Vie Eco.

La mesure du PLF, qui met désormais fin à l’exonération de TVA dont bénéficiaient les amicales et coopératives d’habitation, suscite de même l’indignation. La Vie Eco note également que la suppression de l’abattement de 40% sur le revenu foncier brut des biens mis en location constitue un autre point de discorde. Les professionnels soulignent, en effet, que cet abattement est le seul avantage fiscal dans le locatif.

Par Ismail Benbaba
Le 18/10/2018 à 21h25