Maghreb Steel: Le retour à l’équilibre légèrement retardé

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Revue de presseKiosque360. Après la grève, l’activité reprend graduellement au niveau du site de Tit Mellil de Maghreb Steel. Cette perturbation aura des répercussions négatives sur le calendrier de restructuration.

Le 27/08/2015 à 01h01

Le management de Maghreb Steel peut désormais se reconcentrer sur le processus de restructuration du sidérurgiste suite à la levée du blocus de l’usine de Tit Mellil et la reprise graduelle de l’activité après une grève déclenchée par un syndicat de l’entreprise. Les salariés semblent avoir compris où se situent les priorités pour une entreprise qui a accumulé un déficit de 2 milliards de dirhams et qui accuse un endettement de près de 6 milliards de dirhams, comme le rappelle l’Economiste dans son édition du jeudi 27 août. Dans ces conditions, la révision salariale de l’ordre de 50 à 100 % souhaitée par les grévistes était, selon le quotidien, tout simplement inenvisageable, comme l’a de même fait remarquer Amar Drissi, Directeur Général de Maghreb Steel, cité par le quotidien. «Tout le monde peut comprendre que, sauf à vivre à crédit et à creuser encore plus le déficit, on ne voit pas comment donner des choses qu’on n’a pas !», a-t-il en effet affirmé.

En tout cas, cette perturbation laissera des traces et va peser sur le calendrier de restructuration de l’entreprise. En effet, avant le déclenchement de cette grève, l’équipe dirigeante de Maghreb Steel escomptait retrouver l’équilibre opérationnel à la fin de l’année 2015 grâce aux nombreuses mesures prises: nouvelle stratégie commerciale orientée client, maîtrise de l’outil industriel, montée en qualité et en capacité, mobilisation des équipes, formation et renforcement des compétences, etc.Toutefois, selon l’Economiste, à cause de cette grève, «le management se projette désormais sur mi-2016 pour arriver à l’équilibre opérationnel».

Outre la poursuite de l’opération de restructuration, afin de sortir définitivement l’entreprise de sa situation difficile et l’inscrire sur une croissance durable, l’équipe dirigeante s’est projetée sur de nouvelles orientations stratégiques. Surfant sur le développement de l’industrie automobile et des énergies renouvelables, Maghreb Steel se positionne sur ces marchés qui offrent de nouvelles opportunités sur le marché domestique. Ainsi, selon Amar Drissi, cité par le quotidien, «la surcapacité initiale de l’investissement sera vite résorbée avec un marché en pleine croissance et le développement de ces nouvelles opportunités». D’ailleurs, pour preuve de cet optimisme, l’opérateur table sur un potentiel additionnel de 200.000 à 300.000 tonnes.

Par Abdelkrim Sall
Le 27/08/2015 à 01h01