Microcrédit: hausse des défauts de paiement en 2018

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Revue de presseKiosque360. L’activité a enregistré de bonnes performances en 2018. Toutefois, on note une augmentation des défauts de paiement qui, néanmoins, n’a pas impacté l’activité de manière générale.

Le 21/02/2019 à 22h07

L’activité s’est, globalement, bien comportée en 2018, avec plusieurs indicateurs au vert, confirmant ainsi la dynamique enclenchée depuis quelques années. La Vie Eco, qui évoque le sujet dans livraison de ce vendredi, indique que le portefeuille de crédits s’est amélioré et que le nombre de bénéficiaires et de nouveaux inscrits a bondi aussi.

Notons que le marché enregistre chaque année près de 200.000 nouveaux inscrits dont 80.000 auprès de l’association Al Amana. On apprend aussi que le marché totalise un encours de crédit évalué à près de 6,5 milliards de DH pour environ 950.000 bénéficiaires. Toutefois, La Vie Eco constate une augmentation du taux de risque, et fait remarquer que la recrudescence des impayés a eu un léger impact sur le secteur, mais que cela n’a pas affecté ses performances. Le journal explique aussi que cet impact dépend des opérateurs puisque ceux qui ont élargi leurs activités notamment à l’assurance, au transfert d’argent et autres n’en ont pas vraiment ressenti l’effet.

Selon les professionnels, la progression du taux du risque observé s’explique par deux principales raisons. La première est relative au délai de remboursement constaté sur le secteur établi à 2 ans en moyenne et le turnover qui est à peu près de 5 ans par client, détaille le journal, ajoutant qu’en dehors de ces facteurs, les associations de micro-crédit œuvrent en vue d’affiner leur dispositif de gestion des risques de défaut des clients.

Il faut dire également que les autorités ont autorisé le triplement du plafond d’octroi des crédits jusqu’à 150.000 DH, dans le but de favoriser l’accès au financement pour les TPE, souvent blacklistées par le secteur bancaire. Cependant, note La Vie Eco, toutes les associations ne disposent pas de la capacité financière leur permettant d’octroyer un tel niveau de crédit à un nombre important de clients. Ce qui fait que seuls les opérateurs de taille importante, capables de répondre à la demande, arrivent à s’imposer sur le marché.

Par Ismail Benbaba
Le 21/02/2019 à 22h07