Modernisation du secteur public: le Maroc demande une rallonge budgétaire à la Banque mondiale

Le bâtiment de la Banque mondiale, à Washington.. AFP or licensors

Revue de presseDans le but de dynamiser le programme national de modernisation du secteur public, le Maroc sollicite un financement supplémentaire à la Banque mondiale, à hauteur de 250 millions de dollars. Cette rallonge budgétaire porte le montant global des prêts réservés par la Banque mondiale, sur cette rubrique précise, à 992 millions de dollars. Une revue de presse des Inspirations Éco.

Le 06/05/2024 à 20h27

La Banque mondiale étudie actuellement la possibilité de débloquer un financement supplémentaire, d’un budget de 250 millions de dollars, pour le programme ENNAJAA, initié par le Maroc pour améliorer la performance et la transparence de l’administration publique et des prestations de services, indiquent Les Inspirations Éco de ce mardi 7 mai.

Le quotidien précise que le financement supplémentaire proposé consiste en le déblocage d’un budget de 250 millions de dollars, qui permettra de porter le budget global de ce programme à la somme de 992 millions de dollars. Selon un document de la Banque mondiale consulté par Les Inspirations Éco, «ce financement donnera la priorité à l’efficacité des dépenses publiques et à la gestion des recettes, pour un engagement plus profond et plus impactant».

Cette nouvelle enveloppe budgétaire permettra de financer plusieurs projets-clés, afin de mener à terme des réformes liées à la gouvernance économique.

Le quotidien précise à cet égard que «la gestion fiscale se concentrera sur les niveaux infranationaux, les douanes et les recettes non-fiscales, à travers la gestion des actifs de l’État, car le plan d’action stratégique national de la DGI reste une priorité».

Ce financement supplémentaire de la Banque mondiale suppose par ailleurs une «légère restructuration», explique Les Inspirations Éco, qui précise que celle-ci comprend une prolongation de la période de mise en œuvre du programme, sur un laps de temps de 36 mois, avec comme nouvelle date d’échéance le 31 décembre 2028.

Les résultats attendus de ce programme, qui a pour but d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques, la gestion des recettes publiques et celle des fondements de la transformation numérique, grâce à l’interopérabilité et aux données ouvertes, ont par ailleurs été évalués par la Banque mondiale.

Bien que des avancées significatives aient déjà été accomplies grâce à ce projet, la Banque mondiale évoque toutefois «les retards initiaux» qui ont pu être enregistrés dans l’élaboration d’un «mécanisme budgétaire sensible au climat».

Ces retards se répercutent aussi sur la dernière évaluation de la Banque mondiale, dont les experts ont jugé les performances des systèmes de gestion environnementale et sociale «modérément satisfaisantes».

Selon Les Inspirations Éco, «la Banque mondiale recommande de mettre en œuvre des mesures efficaces en la matière, et suggère de lister les points focaux pour les entités rejoignant le programme, d’actualiser le manuel technique environnemental et social, et de mettre en place un système de reporting».

Pour veiller à la mise en œuvre de cette recommandation, la Banque mondiale mobilisera un consultant, qui «travaillera en étroite collaboration avec l’équipe du projet pour améliorer la collecte, l’analyse et le reporting des données environnementales et sociales», ce qui permettra de garantir «une meilleure transparence dans la communication des résultats».

Par Nabil Ouzzane
Le 06/05/2024 à 20h27