Notation risque des entreprises: les banques lâchent du lest

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Revue de presseKiosque360. Les banques lâchent petit à petit les rênes. Elles acceptent enfin de transmettre aux entreprises leur notation risque, histoire de leur donner la possibilité d'améliorer la qualité de leurs dossiers.

Le 19/02/2016 à 01h14

Bonne nouvelle pour les entreprises qui veulent décrocher un crédit. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que les banques acceptent désormais de transmettre la notation risque aux entreprises afin qu'elles «identifient et corrigent leurs points faibles». L’objectif est de relancer la machine du crédit. Mais si les établissements financiers sont d'accord sur le principe, les modalités doivent encore être déterminées.

La notation des banques, selon le journal, se base sur le risque de défaut annuel de leur contrepartie. «Pour certains secteurs comme l'immobilier, les notes sont actualisées tous les six mois dans certains établissements», indique le quotidien. Même si les règles de base de notation sont encadrées par la banque centrale, les établissements de crédit ont carte blanche pour renforcer leur dispositif, à condition de ne pas entraver la bonne marche du financement de l'économie.

Ceci étant, L’Economiste relève qu’en dépit de son importance, la notation n’est pas une fin en soit. Elle n’est qu’un des éléments d'aide à la décision. La viabilité du projet à financer et les garanties apportées sont des éléments décisifs. «Or, les TPME, qui sont souvent sous capitalisées, n'ont pas beaucoup de garanties à faire valoir. Le projet de loi sur les sûretés devrait en partie contribuer à solutionner le problème des garanties», souligne le quotidien. D’où l’idée de la mise en place d’un "marché des fonds propres pour les PME". 

Le capital investissement pourrait jouer un rôle important à ce niveau. «L'arrivée des fonds de private equity dans le capital suppose une amélioration de la gouvernance si nécessaire, un effort que certaines entreprises ne semblent pas prêtes à réaliser», constate le journal qui remarque également que l’accès au financement n'est pas forcément aisé. «Certains observateurs reprochent aux banques une forte pratique du name lending».


Par Rachid Al Arbi
Le 19/02/2016 à 01h14