Placements des ménages: l’assurance-vie séduit

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Revue de presseKiosque360. Les ménages commencent à délaisser les dépôts bancaires classiques. Ils se tournent davantage vers des placements plus rémunérateurs, en particulier l'assurance-vie, dont l'encours a augmenté de 23 milliards de dirhams en quatre ans.

Le 02/08/2018 à 23h22

Les ménages sont plus regardants quant à la rémunération de leur épargne. Aujourd’hui, ils semblent davantage orienter leurs placements vers des produits plus rémunérateurs et moins risqués. C’est ce que constate L’Economiste dans son édition du jour. Le journal relève toutefois que «le mouvement est lent».

L'assurance-vie s’avère, selon le quotidien, être le produit idéal. «En quatre ans, l'encours a augmenté de 23 milliards de dirhams pour s'établir à 73 milliards de dirhams à fin 2017». Cette catégorie d’actifs est doublement avantageuse: une rémunération de 4% qui reste intéressante malgré l'effritement du rendement et un cadre fiscal assez avantageux. 

Dans le détail, le journal avance que «les placements en valeurs mobilières des ménages se sont redressés notamment avec la remontée des cours en Bourse pour atteindre 51 milliards de dirhams en 2017». L’Economiste constate ainsi que «le rapport des ménages avec la Bourse fluctue en fonction de la direction du marché». En effet, ils représentaient un tires des échanges sur le marché central entre 2006 et 2008 avant de se retirer massivement de la Bourse avec le déclenchement de la crise financière. Ce qui a eu un impact négatif sur les échanges qui ont baissé de 5% à l’époque. Le peu d’introductions qu’a connu la Bourse pendant cette période là n’a pas arrangé les choses.

Mais depuis 2016, les particuliers ont retrouvé leur envie d’investir sur le marché action grâce aux rebonds du Masi, qui a bondi de 30,5% cette année là. Une hausse qui s’est poursuivie en 2017 (+6,4%). Cela s’est ainsi traduit par une remontée de leur part dans les transactions (+11% en 2016 et + 20% en 2017). Le journal assure que leur position sur le marché était clairement orientée vers l’achat l’an dernier.

Cela semble s’être inversé au cours du premier trimestre de 2018 où leur activité «a significativement baissé». Piqués, les investisseurs ne veulent plus reproduire les erreurs du passé et interviennent de plus en plus sur le marché via les OPCVM. «Les parts d'OPCVM actions et diversifiés détenues par les personnes physiques résidentes ont été multipliées pratiquement par quatre depuis 2013 à 9,3 milliards de dirhams».

Par Rachid Al Arbi
Le 02/08/2018 à 23h22