RAM: plus de 100 vols annulés en 2 semaines

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Revue de presseKiosque360. Le conflit entre les pilotes de ligne et la RAM cause d’énormes dégâts. Plus de 100 vols ont été annulés en 14 jours. La colère des clients monte. Le pire, c’est qu’il n’y a aucune visibilité sur le retour à la normale.

Le 01/08/2018 à 23h49

La situation au sein de la Royal Air Maroc est devenue intenable. Dans son édition du jour, L’Economiste relève que “la tension monte d'un cran auprès des pilotes de ligne et des passagers dont les vols sont reportés ou annulés chaque jour”.

La saison de la compagnie serait même compromise. La RAM navigue à vue tant la visibilité sur le dénouement de cette situation est nulle. À tel point que la gestion des plannings se fait “au jour le jour”. Le journal parle de pertes colossales du aux nombreuses annulations. Elles “dépassent une centaine de vols en 14 jours, depuis le début de ce bras de fer entre l'AMPL et la direction de la compagnie”.

Pire, personne ne sait au sein de la compagnie, comme le note le journal, si “les annulations se poursuivront tout au long de la saison estivale (jusqu'à fin août)”. Il est également “difficile de faire une évaluation précise du manque à gagner généré par les perturbations des programmes”.

Si rien ne change, les pertes seraient considérables pour la trésorerie de la compagnie dont l’avenir serait sérieusement compromis. L’image de la RAM qui n’est déjà pas très reluisante sera encore plus égratignée. Le conflit qui intervient à un moment charnière pour la RAM n’est pas fait pour redorer son blason, bien au contraire la multiplication des annulations accentue la colère des passagers.

À cela s’ajoute un personnel dépassé par les événements. Pour tenter d’atténuer le calvaire de ses clients, la RAM a mis en place “une cellule pour informer sur les annulations et/ou reports à l'avance tout en proposant des solutions via le site”. Il y a également, “les équipes au sol qui prennent les dispositions réglementaires, notamment la prise en charge des passagers, l'hébergement, la restauration, le transport terrestre en cas d'annulation du vol”.

Le quotidien fait ainsi savoir que la compagnie “propose le report de la date du vol ou le remboursement pour les passagers qui ne sont pas en mesure de reporter le voyage, lorsque le vol est annulé à la dernière minute”.

Heureusement, “l'opération hajj 2018 n'est pas menacée puisque l'ensemble des appareils sont affrétés”. Justement, le fait d’affréter des avions dans cet état d’urgence est coûteux. Sans oublier, le recours à des pilotes réservistes, le remboursement des passagers ou encore l’indemnisation des retards, l’hébergement des clients et la continuité des vols (transit) vers l'Afrique. Les surcoûts induits par les avions cloués au sol entrent également en compte. 

Par Rachid Al Arbi
Le 01/08/2018 à 23h49