Sabots: 60 MDH de pénalités échappent à la ville de Casablanca

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En principe, les montants des pénalités appliqués pour l’enlèvement des sabots devaient être reversés à la commune urbaine de Casablanca. Aucune des deux sociétés qui opéraient jusqu'en 2014 ne reversait ces montants. Ce sont près de 60 millions de DH qu'aurait ainsi perdu la commune.

Le 04/04/2016 à 09h40

Non seulement la pose des sabots est illégale tant qu’elle n’est pas opérée par une police administrative, mais elle a aussi permis aux sociétés gestionnaires du stationnement dans la capitale économique de s’enrichir indument.

En effet, dans son dernier rapport, la Cour des comptes soulève une nouvelle problématique dans le cadre de l’immobilisation des véhicules pour non-paiement du droit de stationnement.

Les sociétés appliquaient en effet une pénalité de 30 DH et 40 DH pour l’enlèvement du sabot. Selon la Cour des comptes, cette pénalité doit en principe être reversée à la commune urbaine.

Or, à aucun moment les sociétés Casa Park (qui n’opère plus depuis 2015) et PAG Parking ne reversaient les pénalités récoltées. Au total, c’est un montant évalué à 60 millions de DH qui a échappé à la commune et ce, au profit des deux sociétés délégatrices. De quoi renforcer davantage la grogne contre l’usage des sabots et les pénalités qui en découlent.

Par Younès Tantaoui
Le 04/04/2016 à 09h40