Solaire: la faillite d’Abengoa oblige le Maroc à revoir ses cartes

Le360

Revue de presseKiosque360. La société espagnole vient de rentrer dans le processus de déclaration de faillite. Le Maroc doit revoir rapidement ses cartes et se pencher sur les projets jusque-là menés par Abengoa, notamment le site d’Ain Beni Mathar.

Le 30/11/2015 à 01h35

Qu’adviendra-t-il des projets menés par la société espagnole Abengoa au Maroc? C’est la question qui se pose désormais et à laquelle les autorités marocaines doivent rapidement apporter une réponde. Abengoa a annoncé, vendredi 27 novembre dernier, le lancement de la procédure de faillite. C’est ce que rapporte le quotidien “L’Économiste” dans son édition de ce lundi 30 novembre.

D’après le journal, hormis la faillite de la société espagnole, Abengoa croule sous une dette de l’ordre de 9 milliards d’euros. Le principal client de la société au Maroc, l’ONEE (Office national de l’eau et de l’électricité) n'aura désormais que deux solutions pour faire face à cette situation. Soit récupérer totalement l’exploitation et la maintenance du site Ain Beni Mathar (470 MW) dont Abengoa a eu jusque là la charge, soit lancer un appel d’offres pour trouver un nouveau repreneur de l’activité de la centrale.

Citée par “L’Économiste”, une source proche du dossier a affirmé: «Pendant ce temps, nous continuerons à assurer l’exploitation du site par nos propres moyens, le temps de trouver un repreneur». En conclusion, la centrale thermosolaire d’Ain Beni Mathar doit rester en marche, quel que soit le scénario choisi par l’ONEE. Certains professionnels voient déjà la disparition d’Abengoa comme une perte pour la compétitivité des entreprises opérant dans le domaine de l’énergie.

«Dans ce secteur, il est important d’avoir de grandes compétitions pour tirer les coûts vers le bas, comme ce qui s’est passé sur les centrales solaires de Maser. Si Abengoa disparait, ce sera un groupe de moins dans cette compétition», explique un cadre à l’ONEE à “L’Économiste”.

Pour les banques marocaines, la faillite d’Abengoa correspond à un engagement dépassant les 115 millions d’euros (l’équivalent de 1,2 milliard de dirhams). Les créanciers concernés sont BMCE Bank of Africa engagée à hauteur de 80 millions d’euros, BCP avec un montant de 25 millions d’euros, Attijariwafa bank avec un engagement de 10 millions d’euros et BMCI dont l’exposition s’élève à 1 million d’euros.

Par Mouna Qacimi
Le 30/11/2015 à 01h35