The boss !

Le360

Revue de presse"Le patronat, ce n’est pas juste moi". C’est ainsi que la patronne des patrons, Miriem Bensalah Chaqroun, conclut son interview accordée à l’un des hebdomadaires de la place. Un face à face où la boss répond à "toutes" les questions.

Le 05/07/2013 à 21h21, mis à jour le 05/07/2013 à 23h38

La semaine s’achève sur une sortie des plus inattendues, celle de la patronne des patrons, ou comme l’appelle Telquel, "la boss des boss". Dans sa dernière livraison, à paraître samedi 6 juillet, le magazine met à sa Une une "interview exclusive" de la patronne la plus discrète de la place. "Sa perception du business royal, ses rapports avec le gouvernement, son évaluation de la crise économique…", l'hebdo met Bensalah "sur le gril" et "la boss" s'est prêtée au jeu des questions-réponses.

A la question "On dit que pour être élu à ce poste (présidente de la CGEM), il faut avoir un feu vert du Palais…", la patronne répond clairement : "Il faut arrêter avec ces schémas du passé, ces préjugés. Baraka !". Quant à ses rapports avec le chef du gouvernement, Miriem Bensalah affirme avoir "d’excellentes relations avec le chef du gouvernement". "Nous nous entendons très bien !", insiste-t-elle. Plus loin, elle se décrit comme "une libérale convaincue" lorsqu’il s’agit de donner son point de vue concernant l'implication du roi Mohammed VI dans le "business". Et d’ajouter que "celui qui crée de la valeur, de l’emploi, et fait rayonner notre pays à l’international a tout à fait le droit de faire des affaires (...) Et ce n’est ni de la langue de bois ni du cirage de pompes."

Il nous faut un plan Marshall

D’un point de vue économique, Bensalah estime que "la solution à la crise, c’est l’industrie et l’export, il nous faut un véritable plan Marshall", affirme-t-elle sur les colonnes de l’hebdomadaire. Incisive et claire dans ses propos, la présidente du patronat marocain va droit au but à l’image d’une véritable "chasseuse" telle qu’elle se décrira d’ailleurs elle-même. De nature très discrète, Meriem Bensalah évite les sorties médiatiques et s’exprime rarement sans véritable "contexte" dans les médias nationaux. Une telle "apparition" un peu plus d’une année après son arrivée à la CGEM marque en quelque sorte une "rupture", laissant entrevoir le début d’une nouvelle année de son mandat. Une année qui sera certainement marquée de nombreux temps forts.

Par Sophia Akhmisse
Le 05/07/2013 à 21h21, mis à jour le 05/07/2013 à 23h38