Tourisme: Un rapport accablant sur les hôtels d’Agadir entre les mains du Wali

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Revue de presseKiosque360. Le rapport a été rédigé par le Comité régional d’inspection chargé de contrôler les critères de catégorisation des hôtels de la région. Un rapport qui pointe du doigt des installations, équipements et meubles qui n’ont pas été renouvelés depuis les années 1990.

Le 12/10/2015 à 21h54

La situation des établissements hôteliers d’Agadir n’est pas bien reluisante. Le Wali de la région de Souss-Massa-Draa vient en effet de recevoir un rapport accablant. «Ce rapport a été établi par le Comité régional d’inspection chargé de contrôler les critères de catégorisation des hôtels de la région», rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison du mardi 13 octobre.Selon des données obtenues par le journal, 8 de ces établissements auraient reçu des avertissements concernant la dégradation de leurs équipements et la baisse du niveau des services offerts à leurs clients.

Selon des sources citées par le journal, la situation catastrophique de plusieurs des hôtels de la ville «explique la baisse du nombre de visiteurs qui choisissent Agadir comme destination pour leurs séjours au Maroc».Cette baisse des nuitées a plongé plusieurs établissements touristiques dans un cercle vicieux, puisque leurs dirigeants ont gelé tous les investissements prévus pour le renouvellement des équipements en réaction à la baisse de leurs revenus. Dans certains hôtels, les équipements n’ont pas été renouvelés depuis les années 1990.«Beaucoup de ces établissements ne comptent plus que sur leurs bars pour assurer des recettes régulières et maintenir leur équilibre financier», rapporte le quotidien. Aujourd’hui, rares sont les établissements qui ont été mis à jour pour maintenir le niveau de qualité de services auquel ils ont habitué leurs clients. Pour rappel, les établissements hôteliers de la ville constituent 7% de l’offre hôtelière globale du pays.

Les professionnels du secteur sont convaincus que les difficultés rencontrées actuellement sont la conséquence des différents actes terroristes qui ont marqué, ces derniers mois, la scène internationale. «Elles sont également la conséquence d’incidents isolés que les médias ont surexploité, tel celui des jeunes filles d’Inzegan», précise le journal.Pour ces professionnels, certains de leurs collègues devraient prendre leurs responsabilités au sérieux et remédier à cette situation. «Ils doivent rendre à Agadir son éclat et la repositionner en tant que destination touristique internationale», conclut le quotidien.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 12/10/2015 à 21h54