Vision 2020 du tourisme: les professionnels s’impatientent

Les souks de Marrakech, haut lieu touristique du pays.

Les souks de Marrakech, haut lieu touristique du pays. . DR

Revue de presseKiosque360. La nouvelle feuille de route annoncée par la tutelle tarde à voir le jour et attise l’impatience des professionnels.

Le 05/04/2018 à 20h05

Le département en charge du tourisme n’a toujours pas dévoilé la nouvelle feuille de route du secteur, dont l’annonce était initialement prévue pour le 2 avril à Agadir. Face à cette situation, l’impatience gagne de plus en plus les professionnels, qui l’attendaient de pied ferme.

La Vie Eco, qui revient sur le sujet dans sa livraison en kiosque du vendredi 6 avril, souligne qu’un comité d’experts a formulé des recommandations relatives à la refonte de la Vision 2020, déjà transmises au ministère. L’hebdomadaire précise que le projet comporte plusieurs volets concernant la gouvernance, le Plan Azur, le repositionnement de la destination Maroc, la place du digital, l’amélioration de la qualité de l’offre ou la connectivité aérienne.

Force est de rappeler que la Vision 2020 avait pour mission de faire du royaume l’une des 20 premières destinations du tourisme mondial. Dans le détail, ce plan prévoyait le doublement de la capacité d’hébergement avec la création de 200.000 nouveaux lits, le doublement des arrivées de touristes, l’accroissement des recettes touristiques pour atteindre 140 milliards de dirhams en 2020 ou encore l’augmentation du PIB touristique de deux points dans le PIB national.

La Vie Eco fait remarquer qu’à moins de deux ans de l’échéance, ces objectifs semblent difficiles à atteindre, précisant que le secteur a bouclé l’année 2017 avec 11,3 millions de touristes, dont 5,4 de MRE, avec des recettes touristiques ayant atteint 6,89 milliards de dollars à fin novembre 2017, soit moins de la moitié de l’objectif. Pour la majeure partie des professionnels, il est donc impératif de changer de méthode. La plupart préconisent surtout de concentrer l’effort sur le balnéaire et de faire de ce segment un levier de croissance pour le tourisme national. Mais l’amélioration de la qualité du produit est capitale. Ainsi, certains opérateurs recommandent la mise en valeur des atouts culturels et naturels du Maroc pour rehausser le niveau de l’offre.

Par Ismail Benbaba
Le 05/04/2018 à 20h05