Culture, luxe et traditions: il était une fois… le peigne en corne artisanal

Le peigne en corne traditionnel, un must pour la beauté des cheveux.

Le peigne en corne traditionnel, un must pour la beauté des cheveux. . DR

L’artisanat marocain ne se limite pas aux poteries et aux tapis. Parmi les nombreux produits issus d’un savoir-faire ancestral, on trouve le peigne en corne. Objet devenu tendance sur les sites de e-commerce à l’international, il devient toutefois de plus en plus rare, et coûteux, au Maroc.

Le 12/02/2018 à 16h49

Accessoire indispensable des chevelures frisées ou bouclées de nos mères et de nos grands-mères, le peigne en corne a aujourd’hui laissé place à sa version plastique, au grand dam des quelques artisans qui continuent pourtant de le produire.

Respectueux de l’environnement, le peigne en corne est fabriqué à partir de cornes de vaches ou de bœufs et se fait ainsi le chantre d’un recyclage 100% naturel. Peigne démêloir, peigne râteau, peigne fourchette, peigne à barbe ou peigne de voyage… chacune des versions de ce noble accessoire fait toutefois l’objet d’une observation scrupuleuse des associations de défense des animaux, lesquelles militent afin que les cornes utilisées soient issues d’animaux d’élevage destinés à l’abattoir.

Du côté des beautistas, on appréciera le fait que le brossage des cheveux avec ce type de peignes apporte à la fois éclat et brillance à la chevelure tout en permettant aux écailles de cheveux de se refermer.

Côté prix, autant dire que la valeur de l’objet a flambé en quelques générations, passant de 8 dirhams à 70 dirhams aujourd’hui. Une hausse des prix due à une production en perte de vitesse, à en croire cet artisan interrogé par la MAP : “auparavant, deux ouvriers pouvaient fabriquer 45 peignes par jour, alors qu’à l’heure actuelle, le nombre de pièces fabriquées quotidiennement ne dépasse pas 15 ou 20 selon les commandes”.

Au-delà de la dimension esthétique, entretenir sa chevelure devient ainsi un geste écologique et un soutien de taille à la préservation du patrimoine marocain.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 12/02/2018 à 16h49